Le président Donald Trump et le vice-président Mike Pence s'exprimeront vendredi à la tribune du premier lobby américain des armes, six semaines après la plus grande manifestation contre les armes à feu de l'histoire des États-Unis.

La venue de M. Trump à cette convention annuelle de la National Rifle Association (NRA), dans la ville texane de Dallas, confirme le soutien réciproque qui lie le président et la NRA.

Mais elle s'inscrit dans un contexte de critiques relancées contre les fabricants d'armes et la dissémination notamment des fusils d'assaut dans le pays, après une tuerie le 14 février qui a fait 17 morts dans une école secondaire de Floride.

La participation de MM. Trump et Pence à cette convention au Texas, État où la culture des armes à feu est particulièrement vivace, a été annoncée par la NRA-ILA, la branche de l'organisation chargée du lobbying politique auprès des élus.

Interrogée sur la question, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a déclaré «ne pas voir de problème dans le fait de parler à la réunion de la National Rifle Association», ajoutant que la sécurité de la population restait une «haute priorité» de l'exécutif.

Paradoxalement, les armes seront bannies du site du rallye, conformément aux ordres du Secret Service, la police d'élite chargée de la protection des hauts responsables aux États-Unis.

Le drame de l'école de Parkland en Floride a généré une mobilisation nationale, aiguillée par les jeunes, pour exiger un durcissement de la législation sur les armes à feu, qui font plus de 30 000 morts par an dans le pays.

Cela a débouché sur un événement national le 24 mars, baptisé March for Our Lives, qui a vu de 1 à 2 millions de personnes manifester aux États-Unis et ailleurs à l'étranger pour cette cause.

Après la tuerie de Parkland, M. Trump s'était dit ouvert à de nouvelles mesures sur les armes. Il a proposé d'armer les enseignants mais a refusé d'envisager l'interdiction des fusils d'assaut.

Dans les faits, aucune avancée législative majeure n'a été opérée, le Congrès à majorité républicaine y étant opposé.