La Maison-Blanche a balayé mardi des allégations de l'ancien médecin de Donald Trump, selon lequel des proches du président américain avaient provoqué «le chaos» l'an dernier dans son cabinet en venant s'emparer de son dossier médical.
Ce qui s'est passé est «une procédure normale», a rétorqué la porte-parole de la présidence Sarah Huckabee Sanders, lors d'un point de presse.
«Ces dossiers étaient en train d'être transférés vers l'unité médicale de la Maison-Blanche», a-t-elle affirmé.
Harold Bornstein, ex-médecin new-yorkais du président, a dit dans un entretien diffusé mardi par la chaîne NBC qu'en février 2017, quelques jours après avoir dit au New York Times que M. Trump prenait des médicaments pour favoriser la repousse des cheveux, trois proches du milliardaire avaient débarqué à son cabinet et s'étaient emparés de tous les dossiers concernant le président.
«Ils ont dû rester 25 à 30 minutes. Ça a été un vrai chaos», a dit M. Bornstein, 70 ans, assurant s'être senti «violé, effrayé et triste».
Il a identifié deux des trois hommes: un garde du corps de M. Trump, Keith Schiller, et un avocat de la Trump Organization, Alan Garten.
Le nom de M. Bornstein - qui a soigné Trump pendant 35 ans, selon NBC - avait émergé pendant la campagne présidentielle.
En septembre 2016, alors que la santé de sa rivale démocrate Hillary Clinton avait été mise en cause - elle avait tardé à révéler qu'elle souffrait d'une pneumonie - M. Bornstein avait indiqué que le magnat de l'immobilier était «en excellente santé».
Un diagnostic répété mot pour mot en janvier cette année par le médecin de la Maison-Blanche Ronny Jackson, après la première visite médicale de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017.
M. Jackson s'est retrouvé la semaine dernière au coeur d'une vive polémique après des révélations embarrassantes (notamment surprescription de médicaments, consommation excessive d'alcool) qui l'a obligé à retirer sa candidature au poste de ministre des Anciens combattants.
AFP
Donald Trump et son garde du corps Keith Schiller sur la pelouse de la Maison-Blanche en juin dernier.