Un juge de la Cour fédérale assène une gifle à l'administration Trump, en ordonnant la poursuite du programme du Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA). John D. Bates donne un délai de 90 jours aux pourfendeurs de DACA pour présenter de nouveaux arguments, sans quoi sa décision devra être appliquée.

Le juge Bates affirme que la décision de l'administration Trump de mettre fin au programme mis en place sous l'ère Obama s'appuie sur un faible raisonnement légal. «Une décision arbitraire et capricieuse» de la part du Département de la Sécurité intérieure, qui a «failli dans sa démonstration de l'illégalité du programme».

Il invite le Département à refaire ses devoirs.

En réaction à cette décision, le Département de la Justice maintient son argumentaire principal, qui qualifie le programme de «contournement illégal de l'autorité du Congrès», et compte continuer de le défendre en cour. 

Le juge s'est rangé du côté des arguments de l'Université de Princeton, l'un des principaux plaignants dans cette affaire.

D'ailleurs, sur une page publiée sur son son site internet, l'université affirme qu'elle «continuera de faire valoir avec insistance le bien-fondé de DACA auprès du Congrès». 

Près de 700 000 immigrants mineurs entrés illégalement aux États-Unis se sont prévalus de ce programme. Pour en bénéficier, les demandeurs doivent avoir mis le pied en sol américain avant leur 16e anniversaire, être âgé de moins de 31 ans en juin 2012, avoir terminé des études secondaires ou avoir servi dans l'armée. De plus, ils doivent posséder un dossier criminel vierge. Les permis octroyés, d'une durée de deux ans, sont soumis à un renouvellement.

-Avec Associated Press et CNN