Le Sénat américain a reporté mardi une audience pour la confirmation du médecin militaire de la Maison-Blanche, Ronny Jackson, à la tête du département des Anciens combattants, après sa désignation à ce poste par le président Donald Trump.

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Cette décision est notamment motivée par les récents soupçons entourant ses fonctions révélés dans les médias.

L'amiral Ronny Jackson, qui était déjà le médecin de la Maison-Blanche lorsque Barack Obama était président, est accusé de surprescription de médicaments au sein de l'armée, ainsi qu'à la Maison-Blanche, mais également d'avoir été aux prises avec une consommation excessive d'alcool.

Donald Trump avait annoncé fin mars le remplacement de son secrétaire aux Anciens combattants, en donnant sur Twitter le nom de son remplaçant, Ronny Jackson.

Assurant mardi que ce dernier était un «homme merveilleux», le milliardaire républicain lui a cependant suggéré à demi-mots de se retirer.

«Je le soutiendrai toujours», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au côté de son homologue français Emmanuel Macron, avant de poursuivre: «Si j'étais lui... le fait est que je ne le ferais pas», sous-entendu de maintenir sa candidature. «À quoi bon, pour se voir agresser par une bande de politiciens qui ne pensent rien de bien de notre pays?»

Dans un communiqué, les sénateurs Johnny Isakson et Jon Tester ont annoncé le report de l'audience de confirmation de Ronny Jackson «à la lumière des nouvelles informations» le concernant. Aucune date pour une nouvelle audience n'a été annoncée.

Après plus de 15 ans de guerre ininterrompue, le département des Anciens combattants a le plus grand mal à prendre en charge les millions d'anciens soldats que comptent les États-Unis. Les révélations de gestion désastreuse y abondent depuis plus d'une décennie.