Le Texas a annoncé mardi qu'il allait envoyer plus de 1000 soldats de sa Garde nationale à la frontière avec le Mexique, en réponse à l'appel du président américain Donald Trump à déployer l'armée à la frontière sud.

Le Texas avait déjà envoyé 250 militaires ce week-end à la frontière ainsi que du matériel, des avions et des véhicules.

Mardi, le département militaire du Texas a annoncé qu'il allait déployer 300 réservistes cette semaine puis de nouveau les semaines suivantes, pour un total de 1000 militaires.

«Le nombre de personnes traversant la frontière a augmenté de plus de 200% par rapport à la même période l'an dernier», a dit le gouverneur Greg Abbott dans un communiqué.

«Il a été avéré que le déploiement de Gardes nationaux supplémentaires à la frontière avait un impact significatif sur la réduction du flux de personnes et d'activités illégales à travers la frontière», a-t-il ajouté.

Le Texas avait déjà près d'une centaine de soldats à la frontière avant l'appel de Donald Trump. Les militaires supplémentaires seront chargés d'assister les gardes-frontières, notamment en menant des missions de surveillance et de communication.

Corps de réserve de l'armée américaine, la Garde nationale est du ressort des gouverneurs.

Un autre état frontalier, l'Arizona, a lui aussi répondu à la demande fédérale en déployant 225 membres de sa Garde lundi.

Donald Trump a évoqué le déploiement de 2000 à 4000 hommes, soit environ le double de la présence américaine en Syrie et la moitié de celle en Irak. Il a indiqué qu'il pourrait garder les militaires à la frontière jusqu'à la construction du mur qu'il a promis.

Cette décision a exacerbé les tensions avec le Mexique, le président Enrique Peña Nieto jugeant que les «attitudes irrespectueuses ou menaçantes» de Donald Trump étaient injustifiées.

Et son ministre des Affaires étrangères, Luis Videgaray, a annoncé lundi que Mexico allait réévaluer sa relation de coopération avec les États-Unis à cause des tensions «notoires» entre les deux pays sur la question migratoire.

Le président Trump avait vivement pris à parti les autorités mexicaines la semaine dernière après la diffusion d'un reportage télévisé sur une caravane d'environ un millier de migrants originaires d'Amérique centrale traversant le Mexique avec l'intention d'entrer illégalement aux États-Unis.

La frontière américano-mexicaine s'étend sur plus de 3100 kilomètres, dont un millier dispose déjà d'un mur.