Le conseiller à la sécurité nationale sur le départ du président américain Donald Trump, H.R. McMaster, a dit regretter que les États-Unis n'en aient pas fait plus pour punir la Russie après les ingérences de Moscou lors de la campagne de 2016 et l'empoisonnement d'un ex-espion en Angleterre.

«Trop longtemps, certains pays ont fermé les yeux face à ces menaces. La Russie, avec un culot improbable, nie ses actions. Et nous n'avons pas réussi à lui imposer des coûts suffisants», a déclaré H.R. McMaster mardi lors d'un discours à l'Atlantic Council devant les présidents de la Lettonie, de la Lituanie et de l'Estonie, en visite aux États-Unis.

«La confiance du Kremlin est confortée par les campagnes continues de ses agents pour saper notre confiance en nous-mêmes et les autres», a-t-il poursuivi.

Pour lui, les «stratégies sophistiquées» employées par Moscou permettent d'atteindre des objectifs tout en restant en dessous du seuil qui déclencherait de la part du pays visé une réponse militaire. Et Vladimir Poutine, le président russe, n'a en rien été dissuadé de s'arrêter.

«M. Poutine pense sûrement qu'il est en train de gagner ce nouveau type de guerre», a observé M. McMaster.

Le conseiller, réputé avoir pris ses distances avec Donald Trump sur l'attitude à adopter face aux cyberattaques russes, est sur le point d'être remplacé par John Bolton, un néoconservateur de l'administration de George W. Bush, qui officiait récemment sur Fox News comme commentateur.

Le président américain a de son côté récemment proposé une rencontre avec son homologue russe, peut-être à la Maison-Blanche. «Ce serait une bonne chose et non une mauvaise chose de s'entendre avec la Russie», a-t-il déclaré.