La Cour suprême a rejeté lundi une demande de l'administration Trump de trancher immédiatement sur le programme mis en place par Barack Obama protégeant d'une expulsion quelque 700 000 Dreamers (rêveurs), entrés clandestinement aux États-Unis.

À moins que le Congrès ne trouve rapidement un compromis sur ce thème, la situation de ces jeunes, autorisés à travailler et étudier par l'administration précédente, pourrait donc rester incertaine pendant encore plusieurs mois jusqu'à ce que la justice ne se prononce définitivement.

Le programme, connu sous le nom de DACA (Deferred Action for Childhood Arrival), a été abrogé par Donald Trump qui a donné au Congrès jusqu'au 5 mars pour régler définitivement la question. Mais un juge fédéral a suspendu la décision.

Dans cette décision très attendue sur un sujet politiquement explosif, la Cour a refusé de se saisir du dossier à ce stade, comme le souhaitait le président américain, estimant qu'il appartenait à une cour d'appel de se prononcer d'abord.

Réagissant à cette décision, la Maison-Blanche a réaffirmé sa conviction que ce programme était « illégal » et appelé de ses voeux une décision rapide.

Les démocrates ont de leur côté salué cette annonce tout en soulignant l'impérieuse nécessité de parvenir à une solution politique sur ce dossier épineux.

« Cette décision donne un peu de plus de temps mais elle ne résout pas le problème de fond et n'atténue en rien l'urgence d'agir pour le Congrès », a estimé le sénateur Richard Blumenthal.

Le programme DACA est au coeur d'un bras de fer entre le président républicain et les élus démocrates du Congrès. Le milliardaire a proposé une solution pour les Dreamers en échange du financement du mur à la frontière avec le Mexique qu'il a promis sur les estrades de campagne.