Quelque deux millions de personnes sont attendues dimanche dans le célèbre quartier de Times Square à New York pour les célébrations du Nouvel An, par une température inhabituelle de -10°C, un rassemblement qui fera l'objet de mesures de sécurité encore renforcées.

Malgré les conditions climatiques, nettement moins favorables qu'en 2016 où le mercure flirtait avec 0°C, ils viendront du monde entier pour honorer une tradition vieille de 110 ans.

«Cet événement annuel est l'une des choses que les gens, aux États-Unis et dans le monde, associent le plus à New York», a rappelé le maire, Bill de Blasio, lors d'un point de presse.

«C'est un moment de grande fierté pour New York», a-t-il ajouté.

Bien que New York en général ou Times Square en particulier ne soient l'objet d'«aucune menace directe et crédible» connue, a expliqué le chef de la police James O'Neill lors du point de presse, «vous verrez une présence policière encore supérieure même à celle des dernières années».

Le responsable a refusé de préciser le nombre de policiers qui seront déployés dimanche, mais il a assuré qu'il y aurait plus d'agents en uniforme que l'an passé.

Barrières en béton, camions remplis de sable, les autorités veulent notamment empêcher une attaque à la voiture ou au camion-bélier, à l'instar de celle perpétrée le 31 octobre dans le sud de Manhattan et qui a fait huit morts.

Quant aux spectateurs qui se rendront dans le périmètre où auront lieu les célébrations, ils feront l'objet de deux fouilles de sécurité consécutives, ont expliqué les autorités.

En évoquant ce dispositif, James O'Neill a mentionné l'attentat du 11 décembre, qui avait vu un homme faire sauter une ceinture d'explosifs dans un couloir du métro, précisément à la station Times Square, sans faire de victime.

Les policiers ont également reçu un document ainsi qu'une vidéo leur expliquant comment réagir en cas d'attentat suicide à l'explosif, a expliqué le chef du contre-terrorisme, James Waters.

Les autorités ont également en tête une autre attaque, celle de Las Vegas, le 1er octobre, lors de laquelle un tireur isolé a tué, depuis la fenêtre d'une chambre d'hôtel, 58 personnes réunies pour un concert.

Pour se prémunir contre ce risque, la police placera plusieurs tireurs d'élite sur les hauteurs et affectera aussi plusieurs agents aux nombreux hôtels qui bordent Times Square.

«Nous comprenons que nous sommes une cible», a déclaré Bill de Blasio, tout en assurant que la ville ferait encore dimanche la «démonstration» de sa «force», sa «résilience» et de son «refus de courber l'échine face aux menaces».