Le vice-président américain Mike Pence est arrivé jeudi en Afghanistan pour une visite surprise au cours de laquelle il a notamment rencontré le président Ashraf Ghani.

Mike Pence, le plus haut responsable de l'administration Trump à s'être rendu dans le pays jusqu'ici, est arrivé à bord d'un avion de l'US Air Force à la base aérienne de Bagram, où il a remercié les quelque 15 000 soldats qui y sont stationnés.

Cette visite s'est déroulée dans le plus grand secret pour des raisons de sécurité, alors que le pays est régulièrement la cible d'attentats, y compris à Kaboul.

Les États-Unis sont impliqués depuis 17 ans dans ce conflit, le plus long de l'Histoire des États-Unis et qui ne suscite plus un grand intérêt dans l'opinion publique américaine.

La visite de M. Pence visait donc à remettre sous les projecteurs l'engagement des forces américaines avant les fêtes de fin d'année.

Mike Pence s'est rendu en hélicoptère de la base de Bagram à Kaboul, où il a rencontré le président Ghani et le chef de l'exécutif Abdullah Abdullah, sur lesquels Washington compte pour l'aider à reconstruire le pays déchiré par des années de guerre.

«Nous avons parcouru ensemble un long chemin (...) Nous avons fait beaucoup de sacrifices» mais «nous sommes là pour aller jusqu'au bout», a-t-il affirmé.

Le déplacement en hélicoptère du vice-président américain, incertain jusqu'au dernier moment en raison de mauvaises conditions météo, a été finalement maintenu «par respect, pour rencontrer Ghani et Abdullah», selon un responsable de la Maison-Blanche.

L'administration Trump place de grands espoirs en M. Ghani, considéré par la Maison-Blanche comme plus compétent et moins corrompu que son prédécesseur Hamid Karzaï, même si son gouvernement d'unité nationale semble vaciller et si la tenue d'élections législatives a été reportée à plusieurs reprises.

M. Pence devait justement faire pression sur MM. Ghani et Abdullah pour organiser ces législatives ainsi que la présidentielle qui doit se tenir peu de temps après.

Cette visite intervient alors que le général John Nicholson, qui dirige les troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan, a affirmé fin novembre qu'il faudrait une nette augmentation des troupes américaines envoyées au front en Afghanistan, en soutien des forces afghanes, pour repousser les talibans en 2018.

La nouvelle stratégie du président américain Donald Trump pour l'Afghanistan, dévoilée en août, a déjà conduit à une nette augmentation des bombardements aériens, tandis qu'environ 3000 militaires ont été envoyés en renfort.