Le président Donald Trump s'en est pris une fois de plus au travail du procureur spécial Robert Mueller, lundi, en affirmant qu'il se sentait «très mal» pour son ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, qui a reconnu avoir menti à la police fédérale (FBI) sur ses contacts avec les Russes.

M. Trump a dit aux journalistes que c'était une «honte» d'avoir placé M. Flynn dans une telle situation «injuste» alors qu'il a selon lui une carrière «solide» derrière lui.

Le président a comparé la situation de son ex-conseiller à celle de Hillary Clinton, son ancienne rivale démocrate, qui selon lui «a menti plusieurs fois au FBI sans que rien n'arrive». Le FBI n'a toutefois jamais accusé Mme Clinton de lui avoir menti.

L'an dernier, l'ancien directeur de la police fédérale James Comey avait dit devant un comité de la Chambre des représentants que le FBI «n'avait aucune preuve pour conclure qu'elle avait menti».

Pendant la fin de semaine, Donald Trump avait envoyé une série de micromessages dans lesquels il critiquait le FBI, en plus de soulever des questions sur l'enquête du procureur Robert Mueller portant sur l'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016 et ses liens présumés avec l'équipe Trump.

Dans l'un de ses messages, il a une fois de plus nié avoir demandé à James Comey de mettre fin à son enquête sur Michael Flynn.

M. Flynn collabore actuellement à l'enquête de M. Mueller.

Le général à la retraite avait été forcé de démissionner en février. Certains médias avaient alors révélé que l'administration Obama avait informé l'équipe de Donald Trump que M. Flynn avait discuté des sanctions imposées à Moscou avec l'ambassadeur russe Sergueï Kisliak - une version qui contredisait les commentaires publics du vice-président Mike Pence.