Les leaders démocrates du Congrès américain ont annoncé avoir accepté de rencontrer Donald Trump jeudi pour négocier un accord budgétaire et politique de fin d'année, après avoir boycotté un précédent rendez-vous à cause d'un tweet du président.

« Nous sommes heureux que la Maison-Blanche nous ait contactés et nous ait demandé un second rendez-vous », ont déclaré Chuck Schumer, chef de l'opposition du Sénat, et Nancy Pelosi, son homologue à la Chambre des représentants. « Nous espérons que le président nous rencontrera dans un esprit ouvert, au lieu de décider en avance qu'aucun accord ne pourra être trouvé ».

La rencontre inclura également, selon eux, les chefs républicains de la Chambre et du Sénat, Paul Ryan et Mitch McConnell, un format réduit qui vise à sceller un accord sur les grands sujets politiques de la fin d'année : budget, immigration et frontière, l'aide financière pour les récentes catastrophes naturelles, ainsi que le financement d'un programme d'assurance maladie pour les enfants, « CHIP ».

Le rendez-vous aura lieu à la veille de l'expiration du financement de l'État fédéral, le 8 décembre. Le Congrès doit adopter avant cette date une extension des crédits fédéraux pour deux semaines, afin d'éviter un « shutdown », une fermeture des administrations fédérales.

L'opposition démocrate menace d'utiliser son pouvoir de blocage au Sénat pour entraver l'adoption de ces crédits de fonctionnement, dans le but d'arracher des concessions à la majorité sur ces sujets, notamment la régularisation de centaines de milliers de clandestins arrivés jeunes aux États-Unis, les « dreamers ».

Ils étaient protégés contre toute expulsion sous l'ère Obama, grâce à un statut spécial surnommé « Daca ». Donald Trump a supprimé ce programme en septembre, mais accordé un sursis de six mois aux bénéficiaires, donnant au Congrès jusqu'en mars pour légiférer.

Initialement, les deux chefs démocrates devaient se rendre à la Maison-Blanche mardi dernier... mais ils avaient annulé leur venue après que le dirigeant les a vilipendés sur Twitter, en déclarant qu'il ne croyait pas qu'un compromis puisse être trouvé avec eux.