Plus de neuf Américains sur dix sont en faveur d'une généralisation des contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques pour tout acheteur d'arme aux États-Unis, selon un sondage publié mercredi dans le sillage de plusieurs fusillades meurtrières.

Ce même sondage de l'institut Quinnipiac, réalisé sur un échantillon de 1577 personnes, montre un niveau également inédit d'Américains désormais favorables à l'interdiction des fusils d'assaut.

Ils sont 65% à soutenir l'idée que soient bannies ces armes semi-automatiques qui permettent de faire de nombreuses victimes en quelques secondes. Ils sont 31% à rejeter cette idée. En mars 2013, ces nombres étaient respectivement de 54 et 41%.

Sur un autre point, 91% des sondés se disent favorables à une interdiction de vente d'armes aux personnes déjà condamnées pour des violences.

«À chaque massacre commis par arme à feu en Amérique, il y a un soutien renforcé pour des mesures plus strictes de limitation des armes», a commenté Tim Malloy, un responsable de l'institut Quinnipiac.

«Mais le cynisme finit par l'emporter. Des lois plus strictes ne serviront à rien dans un pays qui compte davantage d'armes que d'habitants», a-t-il ajouté.

Les tentatives d'avancées législatives sur le sujet des armes à feu sont souvent tuées dans l'oeuf au Congrès à Washington, où de nombreux élus ne veulent pas renoncer au soutien du premier lobby des armes, la National Rifle Association (NRA).

Stephen Paddock, un retraité, a tué 58 personnes et en a blessé près de 500 en ouvrant le feu sur les spectateurs d'un concert de musique country à Las Vegas en octobre.

Il avait équipé certains de ses fusils d'une crosse amovible utilisant l'énergie du recul de l'arme pour la recharger de façon extrêmement rapide. Cela lui a permis de tirer à un rythme de neuf balles par seconde.

Le 5 novembre, un ancien caporal limogé de l'armée de l'air américaine a ouvert le feu dans une église du Texas, faisant 25 morts dont plusieurs enfants et une femme enceinte.