Le secrétaire américain à la Justice, Jeff Sessions, va être de nouveau interrogé mardi au Congrès à Washington sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016 et une possible collusion entre Moscou et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump.

M. Sessions, qui s'est peu prononcé sur ce thème sensible, répondra aux questions des parlementaires républicains et démocrates de la Commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants.

Il avait soutenu relativement tôt la candidature de M. Trump, au début de l'année 2016, alors qu'il était sénateur de l'Alabama.

On s'attend à ce que M. Sessions s'explique sur ses relations avec George Papadopoulos, un conseiller subalterne de la campagne du milliardaire républicain, qui a plaidé coupable d'avoir menti aux enquêteurs de la police fédérale (FBI).

Lors de son audition de confirmation au Sénat, Jeff Sessions avait affirmé n'avoir eu aucun contact avec des responsables russes durant la campagne.

Il avait par la suite reconnu avoir eu des échanges avec l'ambassadeur de Russie aux États-Unis, ce qui l'avait forcé à se récuser dans l'enquête russe, confiée au procureur spécial Robert Mueller.

Lors d'une précédente audition devant le Sénat, le ministre de la Justice avait soutenu ne pas avoir eu «connaissance» de collusion entre l'équipe de campagne de Trump et le gouvernement russe.

«Toute suggestion selon laquelle j'aurais été de connivence ou j'aurais eu connaissance d'une entente avec le gouvernement russe, dirigée contre mon pays, (...) serait un mensonge éhonté et détestable», avait-il déclaré en juin.

Le 31 mars 2016, M. Papadopoulos avait assisté à une réunion sur la sécurité nationale présidée par Donald Trump et à laquelle était présente M. Sessions.

Lors de cette réunion, M. Papadopoulos s'était targué de pouvoir organiser une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le candidat républicain.