Les détracteurs du président américain Donald Trump peuvent bien considérer qu'il est l'un des pires tyrans au monde, cela n'a pas découragé la Première dame de plaider lundi contre le harcèlement en visitant une école de la région de Detroit.

Melania Trump a ainsi publiquement embrassé la cause de la lutte contre le harcèlement scolaire, au risque de susciter des réactions défavorables alors que son mari est coutumier des attaques personnelles et des insultes à la fois sur les réseaux sociaux et en dehors.

«Je pense qu'il est important que nous choisissions la gentillesse et la compassion», a dit la Première dame aux élèves de la Orchard Lake Middle School, dans une banlieue de Detroit, dans le cadre du mois national contre le harcèlement.

«Je vous encourage à trouver un nouvel ami», a-t-elle conseillé aux enfants. «Demandez-lui ce qu'il aime, quels sont ses loisirs, afin que personne ne soit triste ou stressé et que tout le monde se sente intégré», a-t-elle ajouté.

Melania Trump, mère du plus jeune des enfants du président américain - Barron, 11 ans - a promis durant la campagne présidentielle de 2016 que si elle devenait Première dame, elle ferait de la lutte contre l'intimidation à l'école une priorité. En septembre, elle avait abordé le sujet lors d'un discours aux Nations unies.

Mais son choix de défendre cette cause a toujours étonné.

Lors de la campagne présidentielle, Donald Trump a en effet montré sa propension à attaquer les traits personnels de ses adversaires - que ce soit leur stature, origine ou même dans un cas notoire, le handicap physique d'un journaliste. Depuis son entrée à la Maison-Blanche, il a été régulièrement accusé d'utiliser la présidence comme une tribune d'où lancer ses intimidations.

Enfonçant le clou, le Washington Post a publié une version annotée de la déclaration de Melania Trump en faisant un parallèle entre ses propos et une douzaine de tweets dans lesquels son mari traite ses adversaires de «raté», «idiot» «abruti» ou encore «crétin».