Des sénateurs républicains et démocrates ont annoncé mardi un compromis pour rétablir des subventions au système d'assurance santé supprimées par le président Donald Trump, afin d'éviter une hausse des prix des couvertures maladies pour une partie de la population.

Donald Trump a annoncé la semaine dernière la fin de subventions fédérales à des assureurs privés, qui servaient à réduire le montant payé de leurs poches par certains assurés pour leur couverture.

Le président avait estimé que ces paiements, créés par l'administration de Barack Obama dans le cadre de sa grande réforme de 2010, étaient illégaux car non autorisés par le Congrès, qui détient aux États-Unis les cordons de la bourse.

La conséquence de cette décision était la hausse probable des prix pour la minorité d'Américains qui s'assurent individuellement, au lieu d'être couverts via leur employeur ou un programme public. Un «sabotage», ont dénoncé les démocrates.

En Pennsylvanie, les tarifs pour 2018 devaient par exemple augmenter de 30,6% par rapport à cette année, ont annoncé les autorités locales lundi.

Au Congrès, un groupe de sénateurs des deux partis négociaient en coulisses depuis des semaines pour stabiliser le marché des assurances santé, ce qui a abouti à un apparent accord mardi, qui reste toutefois à concrétiser et à être adopté par le Sénat et la Chambre des représentants.

«Nous voulons toujours un débat général sur le long terme, mais pour les deux prochaines années, nous voulons que les gens puissent acheter une couverture à des prix raisonnables», a déclaré le sénateur républicain Lamar Alexander, qui s'est associé à la démocrate Patty Murray.

«Cette loi donnera de la stabilité» pendant deux années, a déclaré le chef de l'opposition démocrate Chuck Schumer.

En pratique, les subventions aux assureurs seront de nouveau autorisées et financées par le Congrès pour deux ans.

Le président américain soutient cette solution provisoire.

«C'est une solution de court terme, pour éviter cette petite période dangereuse pour les compagnies d'assurance», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre grec. «Mais au final, nous aurons une grande solution pour la santé», a-t-il martelé, en référence à la grande réforme républicaine qu'il appelle de ses voeux, mais que le Congrès a jusqu'à présent échoué à voter.