Des parlementaires américains enquêtant sur les ingérences de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016 ont pour objectif de publier leurs conclusions avant les primaires du printemps prochain, craignant une nouvelle tentative de Moscou.

«Nous devons rendre publics nos faits concernant l'implication de la Russie dans notre élection avant que les primaires ne commencent en 2018, ce qui veut dire au début de l'année», a déclaré mercredi Richard Burr, président républicain de la commission du Renseignement du Sénat, l'une des trois commissions enquêtant sur cette affaire depuis le début de l'année.

«Mon objectif officieux reste de terminer toute l'enquête cette année», a-t-il ajouté.

La commission cherche à décortiquer le niveau d'ingérence de la Russie, notamment par une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux, mais aussi à identifier d'éventuels relais aux États-Unis, potentiellement au sein de l'équipe de campagne de Donald Trump.

«Concernant la collusion, il reste du travail, mais nous commençons à reconstituer clairement ce qui s'est passé», a dit M. Burr.

La commission a reçu plus de 100 000 pages de documents et interrogé, à huis clos, plus de 100 témoins, venus notamment de l'administration de Barack Obama, de la campagne de Donald Trump et des grands réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.

Une audition publique doit être organisée en novembre avec des représentants des géants internet.

Les sénateurs ont lancé un avertissement à l'approche d'élections dans plusieurs circonscriptions des États-Unis en novembre cette année.

Et, en novembre 2018, des élections législatives auront lieu pour renouveler toute la Chambre des représentants et le tiers du Sénat. Les primaires pour ces scrutins doivent commencer au printemps.

«Les services de renseignement russes sont déterminés et malins, et je recommande à chaque campagne et à chaque responsable électoral de prendre cela très au sérieux», a déclaré M. Burr.

Les enquêtes parlementaires (commissions du Renseignement du Sénat et de la Chambre, et commission judiciaire du Sénat) sont distinctes de celle menée par le procureur spécial Robert Mueller, qui dépend du ministère de la Justice.