Le président Donald Trump s'est rendu dans un hôpital, mercredi, pour rencontrer en privé des victimes de la fusillade de Las Vegas, la pire tuerie de l'histoire moderne des États-Unis.

L'avion Air Force One s'est posé à l'aéroport situé tout près de la célèbre Strip, mercredi matin, quelques jours après qu'un tireur embusqué au 32e étage d'un hôtel-casino eut ouvert le feu sur la foule d'un festival de musique country en contrebas.

La tuerie de masse a fait au moins 58 morts et 527 blessés, dimanche soir. Certaines victimes ont été blessées par le mouvement de panique qui s'est propagé alors que tout le monde voulait fuir les lieux.

Donald Trump a qualifié l'événement de «très triste» et a dit qu'il se sentait touché personnellement. Au moment de quitter la Maison-Blanche en direction de Las Vegas, il a déclaré aux journalistes qu'il allait exprimer ses condoléances aux victimes et rencontrer les policiers qui ont réagi très rapidement.

Il a ajouté que les autorités avaient découvert d'autres informations au sujet du tireur, Stephen Craig Paddock, et que de nouveaux détails seraient dévoilés en temps opportun.

Le président s'est rendu d'abord au centre hospitalier universitaire, où il a discuté en privé avec des victimes de la fusillade, leurs proches et le personnel soignant.

En quittant l'aéroport, le cortège présidentiel est passé devant l'hôtel-casino Mandalay Bay, d'où le tireur a fait feu.

Ce voyage de M. Trump à Las Vegas fait suite à sa visite, mardi, sur l'île de Porto Rico, ravagée par l'ouragan Maria. Deux épisodes qui mettent à l'épreuve sa capacité d'unir et d'inspirer le pays alors qu'il traverse une période trouble. Donald Trump, qui excelle dans la provocation politique et qui se targue de diriger de manière forte, a parfois éprouvé des difficultés à démontrer de l'empathie.

Mardi, à Porto Rico, le président a mis l'accent sur le faible nombre de victimes de l'ouragan Maria par rapport à «une véritable catastrophe comme Katrina». Il a aussi insisté à répétition pour qu'on encense les efforts d'aide de son administration malgré les nombreuses critiques formulées par les résidants de l'île.

Un hôtel Trump à Las Vegas

Les liens personnels entre Donald Trump et Las Vegas remontent loin dans le passé. Son nom est d'ailleurs inscrit en immenses lettres dorées au sommet de l'hôtel qui appartient à son empire immobilier. Le président a mené une campagne électorale intensive à travers le Nevada, rassemblant de larges foules sur le célèbre boulevard de la ville du jeu.

En commentant la tuerie devant les journalistes, mercredi, il a parlé d'un geste «horrible» auquel il est même difficile de penser, et il semblait sincèrement touché.

Le président a fait le voyage en compagnie de la première dame Melania Trump, du leader de la majorité à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, et du représentant du Nevada Mark Amodei.

En réaction à la tuerie, lundi, Donald Trump avait déclaré que «l'unité du pays ne peut pas être détruite par le mal, les liens ne peuvent pas être brisés par la violence».

Les républicains, qui contrôlent le Congrès, ont clairement fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention d'adopter des lois pour le contrôle des armes à feu après ce nouveau massacre aux États-Unis.

Dans un livre publié en 2000, Donald Trump affirmait être favorable à l'interdiction des armes d'assaut et d'un délai légèrement plus long pour l'achat d'une arme. En 2013, il s'était aussi positionné en faveur de la vérification des antécédents des acheteurs d'armes afin de «débusquer les malades».

REUTERS

Air Force One vole derrière le Mandalay Bay et les vitres brisées par le tireur.