Sous le feu des critiques pour ses prises de parole discordantes, parfois contradictoires, dans la foulée des violences racistes de Charlottesville, Donald Trump a revendiqué jeudi sa capacité à «changer de ton».

«Les Fake News déplorent mes différents types de discours», a-t-il lancé dans une série de tweets matinaux dont il est friand.

«Il y a eu l'Afghanistan (grave), le grand rassemblement (enthousiaste, dynamique, drôle) et le discours devant les anciens combattants de l'American Legion (respectueux et fort)», a-t-il ajouté.h

«Dommage que les démocrates n'aient pas quelqu'un capable de changer de ton!», a-t-il poursuivi, ironique.

Les violences qui ont éclaté à l'occasion d'un rassemblement de militants d'extrême droite à Charlottesville, où une jeune manifestante a été tuée lorsqu'un sympathisant nazi a foncé dans la foule avec sa voiture, ont donné lieu à une cascade de réactions à la teneur très différentes de la part de Donald Trump. Certaines fidèles au discours défilant sur le téléprompteur, d'autres en roue libre.

En affirmant en particulier, lors d'une conférence devant les ascenseurs dorés de la Trump Tower, que les torts étaient des «deux côtés» (suprémacistes blancs et contre-manifestants), le président américain a choqué jusque dans son propre camp.

Mardi soir, devant ses partisans rassemblés à Phoenix, il est revenu sur cet épisode, avec une seule cible, les médias, coupables à ses yeux d'avoir déformé ses propos.