La Maison-Blanche a indiqué dimanche que le président Donald Trump signera le projet de loi sur une série de sanctions visant la Russie et qui établit que le président américain doit obtenir la permission du Congrès avant d'alléger ou de lever les pénalités économiques contre Moscou.

Le projet de loi en question pourrait être entériné par la Chambre des représentants cette semaine, alors qu'il est prévu que les élus se penchent sur ce dossier mardi.

Le projet de loi pourrait ensuite se retrouver entre les mains de M. Trump afin qu'il le signe avant la relâche d'août.

La série de mesures vise à punir Moscou pour le rôle qu'elle pourrait avoir joué dans l'élection présidentielle de 2016, de même que pour ses interventions militaires en Ukraine et en Syrie.

La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders - qui a remplacé Sean Spicer - a fait savoir que l'administration de M. Trump soutient l'idée de faire preuve de fermeté à l'égard de la Russie et «particulièrement de mettre ces sanctions en place».

En entrevue au réseau ABC, elle a dit que l'administration continuera à travailler de concert avec la Chambre des représentants et le Sénat pour l'entrée en vigueur de ces sanctions «jusqu'à ce que la situation en Ukraine soit pleinement résolue».

Des républicains et démocrates du Congrès ont annoncé, samedi, être parvenus à un terrain d'entente sur des points qui achoppaient dans les discussions entourant ce projet de loi en question, qui comprend aussi des sanctions économiques contre l'Iran et la Corée du Nord.

Les sanctions qui ciblent la Russie sont toutefois ce qui retient l'attention, considérant que le président Donald Trump défend l'idée d'un réchauffement des relations avec son homologue russe, Vladimir Poutine, ainsi que les enquêtes en cours sur l'ingérence présumée de la Russie dans les élections de 2016.

«La Corée du Nord, l'Iran et la Russie ont, de différentes façons, tous menacé leurs voisins et ont cherché activement à miner les intérêts américains», souligne-t-on dans un communiqué conjoint du leader de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy et du représentant de la Californie Ed Royce, qui préside le comité sur les affaires étrangères.

La Maison-Blanche s'est opposée à un article clé du texte de loi, soit celle statuant que M. Trump devrait demander une révision du Congrès si celui-ci souhaite tenter d'atténuer les sanctions contre Moscou ou mettre fin à celles-ci.

De hauts responsables de l'administration de M. Trump ont dit que ces dispositions minent l'autorité du président au niveau exécutif et lui lient les mains alors qu'il cherche des voies menant à une coopération entre les anciens ennemis de la Guerre froide.

Quoi qu'il en soit, Mme Huckabee Sanders a fait valoir, dimanche, que la Maison-Blanche a été capable de travailler avec les deux chambres du Congrès pour «effectuer ces changements qui étaient nécessaires».