L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley qui, par le passé, a accusé l'ONU d'être partiale au détriment d'Israël, se rendra la semaine prochaine dans l'État hébreu, a-t-on appris mardi auprès de la mission diplomatique des États-Unis.

Avant ce voyage, la représentante américaine s'exprimera, à Genève, devant le conseil onusien pour les droits de l'homme le 6 juin.

Elle deviendra ainsi la première ambassadrice des États-Unis à prendre la parole devant ce conseil. Mme Haley doit par ailleurs prononcer un discours sur le rôle de Washington au sein de cette entité.

Nikki Haley doit ensuite, du 7 au 9 juin, s'entretenir avec des dirigeants israéliens et palestiniens, a ajouté la mission, sans préciser si la diplomate rencontrerait le premier ministre israélien Benyamin Néthanyahou ou le président palestinien Mahmoud Abbas.

Une visite aux Casques bleus de la région est également au programme.

La diplomate de 45 ans avait demandé aux Nations unies, très rapidement après sa prise de fonction, de cesser de traiter Israël avec un préjugé négatif.

Elle avait également qualifié d'«erreur terrible» une résolution du Conseil de sécurité demandant à Israël de cesser d'étendre ses colonies en Territoires palestiniens occupés.

Celle-ci avait été adoptée en décembre à la faveur d'une décision de la précédente administration américaine, celle de Barack Obama, de ne pas user de son droit de veto.

L'ancienne gouverneure de la Caroline du Sud avait également qualifié le conseil des droits de l'homme de l'ONU d'instance «corrompue». Depuis, l'hypothèse d'un retrait des États-Unis de ce conseil a été évoquée à plusieurs reprises.

À Genève, Nikki Haley va «évoquer les bénéfices et les échecs du conseil dans sa mission vitale qui est de défendre des millions de personnes contre les pires cas dans lesquels les droits de l'homme sont bafoués à travers le monde», selon la mission américaine.

Il s'agit du deuxième déplacement à l'étranger de Mme Haley en tant qu'ambassadrice américaine, et elle doit encore évoquer à Genève la crise au Venezuela.

La semaine dernière, elle s'était rendue dans des camps de réfugiés en Jordanie et en Turquie.