Lorsque le président Donald Trump sera reçu pour un souper en Arabie saoudite, les serveurs se sont assurés que son repas favori - du steak avec du ketchup - soit servi en plus des mets locaux.

Aux sommets de l'OTAN et des pays du G7, les organisateurs étrangers ont été prévenus que le nouveau président américain préférait des présentations courtes accompagnées de plusieurs supports visuels.

Dans chacune des cinq escales que M. Trump effectuera lors de son premier déplacement à l'étranger en tant que président, son équipe s'est assurée de lui réserver des pauses dans son horaire chargé.

Cela fait partie des nombreux efforts déployés à l'échelle internationale pour accommoder le nouveau président dans un voyage qui prend une importance particulière alors que les problèmes de M. Trump s'accumulent à l'interne.

Même avant que le séjour international du président ne se prolonge - il devait à l'origine effectuer un court arrêt en Europe - les employés de la Maison-Blanche avaient plusieurs préoccupations : le décalage horaire, les hôtels inconnus et les spécialités gastronomiques locales.

Deux responsables disaient craindre qu'un voyage difficile puisse amener le président à remettre la responsabilité des prochains voyages entre les mains de son vice-président, Mike Pence.

L'itinéraire final de M. Trump le plongera de façon brutale dans le monde de la diplomatie internationale en sol étranger : parti vendredi à bord d'Air Force One, le président sautera de l'Arabie saoudite à Israël au Vatican, avant d'assister à deux sommets à Bruxelles et en Sicile - des événements parfois mornes qui contraignent les leaders à de longues sessions plénières.

« Le risque de problème - on insulte nos hôtes, on tombe malade, ton patron tombe malade, un problème de communication avec nos hôtes, une erreur avec l'horaire, un changement d'horaire à la dernière minute, le cortège motorisé est coincé dans le trafic, l'avion est retardé par le mauvais temps - est extrêmement élevé, a dit Julianne Smith, une ancienne conseillère du vice-président Joe Biden. Personnellement, je pense qu'ils [l'entourage de M. Trump] devrait abréger tout ça maintenant avant de le regretter. »

Ce sera la première fois depuis le début de sa présidence que M. Trump passera la nuit loin de la Maison-Blanche, mais dans un endroit qui ne lui appartient pas. Quand il séjourne dans une de ses propriétés, ses employés savent tout de leur patron, de ses repas préférés jusqu'à la température à laquelle doit être réglé le thermostat de sa chambre.

M. Trump est devenu le premier président depuis Jimmy Carter à ne pas se rendre à l'étranger pendant les 100 premiers jours de sa présidence. Il sera accompagné de sa femme, Melania, une habituée des voyages à l'étranger.

Les hôtes de M. Trump sont bien au fait de la situation et feront tout en leur pouvoir pour le rendre heureux. En Arabie saoudite, le menu présidentiel comprendra du steak et du ketchup, en plus des généreuses portions d'agneau et de riz qui seront offertes.