Le président Donald Trump a signé un décret, jeudi, lançant une commission pour examiner les allégations de fraude électorale, venant appuyer ses affirmations non étayées selon lesquelles des millions de personnes ont voté illégalement lors de la présidentielle en 2016.

La Maison-Blanche a affirmé que la «Commission consultative sur l'intégrité électorale» du président examinera les allégations de votes illégaux et d'enregistrements frauduleux d'électeurs dans certains États et à travers le pays.

Le vice-président Mike Pence présidera la commission, et le secrétaire d'État du Kansas Kris Kobach en sera le vice-président. Les membres feront rapport à M. Trump en 2018.

M. Trump a allégué, sans preuve, qu'entre trois à cinq millions de personnes avaient voté illégalement lors de l'élection présidentielle en 2016 ayant mis aux prises M. Trump et la démocrate Hillary Clinton.

Il avait promis depuis son entrée en fonction d'enquêter sur la fraude électorale, un processus qui avait été reporté de quelques mois.

Des démocrates et des groupes de défense des droits des électeurs ont qualifié de subterfuge la création de la commission, arguant qu'il y avait peu, ou pas, d'allégations crédibles d'une fraude électorale massive. Ils ont dit craindre que la nouvelle entité soit utilisée pour établir les fondements de règles plus strictes qui risqueraient de nuire à la participation d'électeurs démunis et de communautés minoritaires.

«Le seul objectif de cette commission est de propager un mythe et d'encourager les gouverneurs et les législateurs républicains au niveau des États à accentuer la suppression d'électeurs», a affirmé le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, ex-candidat à l'investiture démocrate contre Mme Clinton.