Le président Donald Trump considère la Russie comme un problème, selon des propos rapportés mercredi par l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.

«J'ai remonté les bretelles de la Russie plus de fois que je ne peux le compter mais c'est parce que, s'ils font quelque chose qui ne nous plaît pas, on va le leur dire», a confié la quadragénaire conservatrice, d'origine indienne, lors du Women in the World Summit, organisé à New York.

«Ils ont fait des choses avec la Crimée et l'Ukraine... et maintenant, ils essaient de couvrir Bachar al-Assad. C'est le genre de choses qu'on ne va pas laisser passer», a-t-elle martelé.

«J'ai eu des discussions avec le président au cours desquelles il a dit qu'il voyait la Russie comme un problème», a-t-elle ajouté.

Bien que le président américain ait maintes fois exprimé son admiration et son «respect» pour son homologue russe Vladimir Poutine, Nikki Haley s'en est prise à Moscou par le passé, notamment ce week-end lorsqu'elle a promis que les agissements de Moscou contre Kiev et les éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine seraient, le cas échéant, punis.

Depuis le début du conflit en mars 2011, la Syrie divise les Occidentaux et les Russes, bloquant tout effort multilatéral pour mettre fin à une guerre qui a fait plus de 320 000 morts.

Le secrétaire d'État Rex Tillerson a prévenu qu'il était «temps que les Russes réfléchissent vraiment bien à la poursuite de leur soutien au régime Assad». Attendu les 11 et 12 avril à Moscou, il a ajouté qu'«il n'y avait aucun doute dans (son) esprit: le régime syrien sous la gouverne de Bachar al-Assad est responsable de cette attaque atroce».

Et Donald Trump a menacé de passer à l'action en Syrie après une attaque chimique présumée imputée au régime de Damas, que le président des États-Unis a qualifiée d'«odieuse» et d'«affront à l'humanité».