Stephen Bannon, le conseiller stratégique du président Donald Trump, a qualifié à nouveau jeudi les médias de «parti d'opposition», regrettant que les quatre prochaines années s'annoncent comme un combat quotidien.

«Regardez comment le parti d'opposition a trahi notre campagne et est en train de trahir l'administration aujourd'hui», a déclaré Stephen Bannon lors d'une rare intervention à la conférence annuelle des conservateurs CPAC, près de Washington, en compagnie du secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus.

Selon lui, les rapports avec la presse iront «de pire en pire» car au fur et à mesure que le président appliquera ses promesses de campagne, «ils vont se battre».

«Vous vous trompez gravement si vous croyez qu'ils vont nous rendre le pays sans se battre», a-t-il expliqué. «Chaque jour sera un combat».

Le stratège, ancien patron du site d'informations d'extrême droite Breitbart, a décrit les débuts du mandat comme une période productive et rappelé les grands piliers de la présidence: la sécurité nationale et la souveraineté; le «nationalisme économique»; et la «déconstruction de l'État administratif», c'est-à-dire la dérégulation.

«L'un des moments-charnières de l'histoire américaine moderne a été le retrait immédiat du traité TPP (accord transpacifique, en janvier) et la réappropriation de notre souveraineté», a ajouté M. Bannon.

Ces deux hauts responsables ont également estimé que Donald Trump avait réussi à unifier le mouvement conservateur et le parti républicain, dans tous leurs courants, bien que l'homme d'affaires aient longtemps été un «outsider» de cette famille politique.

«Quand le parti et le mouvement conservateur sont rassemblés, rien ne peut les arrêter», a déclaré Reince Priebus.

Les deux hommes, aux styles et aux parcours opposés, ont fait assaut d'amabilités pour faire taire les rumeurs de rivalité et de désorganisation au sommet de l'État.

«Nous partageons une suite de bureaux, et on passe à peu près tout notre temps ensemble de 06h30 du matin à 23 heures», a dit le secrétaire général.

«Il a une cheminée et de bons canapés», a complété M. Bannon.