Le secrétaire américain à la défense Jim Mattis a assuré dimanche que l'armée américaine gardait normalement le cap, malgré les crises consécutives ayant marqué le premier mois de présidence de Donald Trump.

«Bienvenu en démocratie», a lancé Jim Mattis aux journalistes à Abou Dhabi, lors de sa première visite au Moyen-Orient depuis sa nomination à la tête du Pentagone.

«Il y a parfois du contentieux, c'est parfois assez sportif mais (...) au final, cela reste la meilleure forme de gouvernement que nous ayons trouvée», a-t-il dit, en réponse à une question sur une déclaration d'un général américain affirmant que le gouvernement vivait «une incroyable tourmente».

Les premières semaines de la présidence Trump ont été marquées par une série de scandales, entre des polémiques sur de possibles liens entre le Kremlin et un décret interdisant l'entrée aux États-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, retoqué par la justice.

Mais sur le plan militaire, pas de tourmente, a affirmé le secrétaire à la Défense.

«Le travail de l'armée est de maintenir le cap (...) pendant que notre gouvernement trouve sa voie pour avancer. Il n'y a aucune confusion», a-t-il assuré.

Le responsable américain est également revenu sur les incessantes critiques de M. Trump contre les médias dont certains ont été qualifiés d'«ennemis du peuple américain».

«J'ai eu à certains moments des désaccords avec la presse», a reconnu l'ancien général à la retraite qui a combattu en Irak et en Afghanistan.

«Mais en ce qui me concerne, les médias sont une institution avec laquelle on doit travailler et personnellement je n'ai pas de problèmes avec eux», a-t-il dit.

Durant sa campagne comme après son élection, M. Trump n'a eu de cesse de s'attaquer aux médias qu'il accuse d'être «malhonnêtes».

Jim Mattis a par ailleurs dit préparer une évaluation de la situation en Afghanistan pour la présenter au président américain, précisant qu'il attendait encore des informations de ses généraux.

Il faudra «collecter les informations» pour se faire une opinion, a-t-il dit.

Le commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, le général américain John Nicholson, a récemment appelé à déployer des milliers de soldats supplémentaires pour sortir de «l'impasse» dans laquelle se trouvent les forces afghanes face aux talibans.

Si l'ex-président Barack Obama avait promis, en vain, de retirer les troupes américaines d'Afghanistan, les positions de Donald Trump ne sont pas connues.

Actuellement, plus de 13 000 soldats de l'OTAN -dont 8400 Américains- sont déployés en Afghanistan, avec un mandat de former, conseiller, et assister les troupes afghanes. À son pic en 2011, la mission de l'OTAN comptait 140 000 hommes.