Aux États-Unis, le nombre de groupes haineux islamophobes a presque triplé depuis 2015, en partie en raison des attaques menées par des islamistes radicaux et de la rhétorique incendiaire de la dernière campagne présidentielle américaine.

C'est ce qu'affirme le Southern Poverty Law Center (SPLC) dans un nouveau rapport publié mercredi.

Le nombre de groupes islamophobes est passé de 34 en 2015 à 101 en 2016, selon le SPLC. Le nombre de groupes haineux suivis par le SPLC est passé à 917 l'an dernier, comparativement à 892 l'année précédente, indique le rapport.

«2016 a été une année sans précédent pour la haine», a déclaré Mark Potok, du SPLC.

Le rapport montre du doigt «la rhétorique incendiaire» de la campagne du président Donald Trump, qui incluait notamment la menace d'interdire l'entrée d'immigrants musulmans aux États-Unis.

Le rapport cite également «la propagande d'idéologues bien payés», ainsi que des attaques telles que la tuerie dans une boîte de nuit gaie d'Orlando, en Floride, en juin 2016.

Le Southern Poverty Law Center, un organisme sans but lucratif établi à Montgomery, en Alabama, surveille les activités des groupes haineux et extrémistes à travers le pays.

Les groupes considérés comme haineux sont ceux qui diffament des individus ou des groupes entiers sur la base de caractéristiques immuables comme l'appartenance ethnique, selon le SPLC.

Les groupes séparatistes noirs sont passés de 180 en 2015 à 193 l'an dernier, tandis que les groupes néo-confédérés sont passés de 35 à 43 durant la même période.

Le nombre de groupes liés au Ku Klux Klan est passé de 190 en 2015 à 130 en 2016. En 2014, le SPLC avait recensé 72 groupes liés à cette organisation suprémaciste blanche.