Melania Trump, la femme du président américain, a relancé à New York des poursuites contre un journal ayant affirmé qu'elle avait officié comme escorte dans les années 1990, a-t-on appris mardi de son entourage.

Mme Trump exige 150 millions de dollars de dommages et intérêts de la société Mail Media, qui publie le Daily Mail Online.

Dans son assignation pour diffamation, l'ex-mannequin d'origine slovène assure que les allégations ternissant sa réputation ont restreint ses possibilités de profiter financièrement de sa notoriété.

Mme Trump «avait une occasion unique dans une vie, en tant que personne extrêmement célèbre, (...) de lancer une marque commerciale sur une gamme étendue de produits, dont chacun lui aurait garanti des millions de dollars de transactions commerciales durant toutes les années où elle était destinée à rester l'une des femmes les plus photographiées du monde», ont fait valoir les avocats de la première dame.

Les produits commerciaux auraient pu être des vêtements, des bijoux et autres accessoires, des produits de beauté ou des articles de la parfumerie ou de la coiffure, ont-ils détaillé.

Furieuse des allégations «malveillantes et dommageables» concernant son passé et publiées durant la campagne présidentielle, Melania Trump avait d'abord déposé plainte le 1er septembre 2016 devant un tribunal du Maryland.

Ces poursuites en diffamation visaient à l'origine le Daily Mail ainsi que Webster Tarpley, auteur d'un blogue dans cet État de l'est des États-Unis.

La plainte visant le Daily Mail a finalement été rejetée pour des raisons de compétence géographique. L'avocat de Mme Trump a donc saisi un tribunal de New York.

La procédure concernant Webster Tarpley a elle poursuivi son chemin et s'est conclue par une victoire de Mme Trump, sous la forme d'un règlement négocié entre les parties, a annoncé mardi à l'AFP l'avocat de la plaignante.

M. Tarpley a accepté de verser à la Première dame une «somme conséquente» pour avoir faussement évoqué un passé d'escorte de Mme Trump, a précisé Charles Harder, sans préciser ce montant compensatoire.

Le blogueur a également reconnu ses torts dans un communiqué transmis à l'AFP par M. Harder.

«J'ai publié le 2 août 2016 un article sur Melania Trump qui était rempli d'informations fausses et diffamatoires à son encontre», a admis M. Tarpley.

«Je reconnais que ces affirmations étaient très offensantes et blessantes à l'égard de Mme Trump et de sa famille, et par conséquent je présente mes excuses sincères à Mme Trump, son fils, son mari et ses parents», a-t-il ajouté.

De 24 ans la cadette de Donald Trump, Melania Trump est la troisième épouse du milliardaire et la mère de leur jeune fils, Barron, qu'elle élève dans les ors de leur triplex en haut de la Trump Tower sur la Cinquième avenue à New York.

Charles Harder est notamment spécialisé dans les affaires de protection de la vie privée et de diffamation. L'avocat a défendu l'ancien catcheur Hulk Hogan dans un tel dossier, qui a finalement acculé à la faillite le site américain d'informations à sensation Gawker.com.