Un jour après le Sénat, la Chambre des représentants des États-Unis a lancé à son tour le coup d'envoi de l'abrogation de la loi dite «Obamacare», qui a permis à des millions d'Américains d'obtenir une assurance maladie, mais a entraîné des hausses de cotisations.

Les représentants ont adopté une mesure budgétaire dans ce sens par 227 voix pour et 198 voix contre.

Le président élu Donald Trump a promis que cette loi serait abrogée dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier et remplacée «simultanément».

Reste à savoir ce que les républicains, qui contrôlent le Congrès, ont comme proposition pour remplacer cette loi. Les démocrates mettent en garde contre les conséquences désastreuses d'une abrogation trop rapide.

«Cette résolution est essentiellement le coup de pistolet qui donne le départ (...) pour abroger Obamacare», a affirmé le républicain Bill Johnson avant le vote.

«C'est un premier pas crucial qui va permettre de soulager les Américains qui avaient du mal avec cette loi», a renchéri l'homme fort du Congrès et chef des républicains à la Chambre Paul Ryan.

«Cette expérience a échoué» et «nous devons intervenir avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il ajouté.

Le Sénat avait adopté une mesure similaire jeudi à l'aube.

Aucun démocrate n'a voté en sa faveur dans chacune des chambres.

Cette mesure apporte aux républicains un outil très puissant, qui les autorise à abroger le texte à la majorité simple et sans que des sénateurs puissent faire obstruction.

Les républicains veulent cependant procéder avec prudence pour éviter que des millions d'Américains perdent brutalement leur couverture-maladie dans l'attente d'un nouveau système.

Selon la Maison-Blanche, la loi a permis à plus de 20 millions d'Américains d'avoir une couverture-maladie.

Les démocrates ont mis en garde contre l'abrogation d'une loi qui interdit aux compagnies d'assurance de refuser un patient en invoquant des conditions antérieures et qui autorisent les enfants à bénéficier de la couverture familiale jusqu'à l'âge de 26 ans.

«Chaque Américain sera affecté par ce vote», a estimé le numéro deux des démocrates à la Chambre Steny Hoyer, affirmant que les cotisations allaient augmenter davantage que sous la loi actuelle et que les coûts des médicaments devraient aussi bondir.