Des pirates russes ont piraté un ordinateur d'un fournisseur d'électricité de l'Est américain, une cyberattaque sans conséquence sur les opérations de cette entreprise mais qui a pu révéler les «vulnérabilités» du réseau électrique des États-Unis, a rapporté vendredi le Washington Post.

«Un code associé à l'opération de piratage informatique baptisée Grizzly Steppe par l'administration Obama a été détecté à l'intérieur du système d'un fournisseur d'électricité du Vermont», écrit le quotidien sur son site internet, sans indiquer de date et en citant des sources anonymes.

Le journal précise que ce si code «n'a pas été activement utilisé pour perturber les opérations du fournisseur (...), la découverte souligne les vulnérabilités du réseau électrique national».

«Et cela attise les craintes au sein du gouvernement américain que les pirates informatiques du gouvernement russe tentent activement de pénétrer dans le réseau pour perpétrer d'éventuelles attaques» informatiques, ajoute le Washington Post.

Les autorités américaines ignorent à ce stade quelles étaient les intentions des Russes, poursuit le journal, supputant qu'ils pourraient avoir tenté de porter atteinte aux activités du fournisseur, Burlington Electric.

L'entreprise, toujours citée par le quotidien, a affirmé avoir détecté le virus informatique sur «un ordinateur qui n'était pas connecté aux réseaux de l'organisation» et l'avoir «isolé».

Les pirates russes auraient envoyé des courriels pour piéger les destinataires, leur faisant révéler leurs mots de passe.

«Il s'agit (de pirates informatiques) qui tentent d'avoir accès à des fournisseurs pour pouvoir potentiellement manipuler le réseau électrique et le couper au beau milieu de l'hiver», a déploré dans un communiqué le sénateur démocrate du Vermont, Patrick Leahy. «C'est une menace directe pour le Vermont et on ne la prend pas à la légère», a-t-il fulminé.

En décembre 2015, 80 000 habitants de l'ouest de l'Ukraine avaient été plongés plusieurs heures dans le noir à la suite d'une cyberattaque d'une ampleur inédite. Les Russes avaient été désignés comme en étant les auteurs, ce qu'ils avaient nié.