Les États-Unis vont riposter face aux actes de piratage informatique de la Russie lors de l'élection présidentielle américaine, a affirmé jeudi soir le président Barack Obama, au micro de la radio américaine NPR.

«Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir», a plaidé Obama: «Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons».

«Certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d'autres ne le seront peut-être pas», a ajouté le président Obama, qui cédera son fauteuil à la Maison-Blanche au milliardaire républicain Donald Trump le 20 janvier.

Jusque là, le président américain n'a pas explicitement endossé le rapport de la CIA accusant la Russie d'être intervenue par ses cyberattaques dans la campagne électorale dans le but précis d'aider Donald Trump à être élu.

Il a cependant ordonné qu'un rapport complet sur les piratages informatiques menés pendant la campagne présidentielle lui soit remis avant son départ, sur fond d'interrogations sur la nature des interférences de la Russie dans le scrutin du 8 novembre.

«Toute une série d'analyses sont encore en cours, au sein des différentes agences (de renseignement)», a précisé M. Obama à l'antenne de NPR, dans un entretien qui sera diffusé en intégralité vendredi matin, quelques heures avant sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année: «Et quand j'aurai le rapport final, alors nous serons en mesure, disons, d'avoir une vraie vue d'ensemble et une vraie idée des motivations qui étaient à l'oeuvre derrière tout cela».

«Bien sûr, nous nous assurerons que notre réponse soit proportionnée», avait déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest le 11 octobre à des journalistes accompagnant le président américain. «Et il est peu probable que nous l'annoncions à l'avance», avait-il alors ajouté.

«Le président a déjà évoqué les moyens importants dont le gouvernement américain dispose pour défendre nos systèmes (informatiques) aux États-Unis et aussi mener des opérations offensives dans d'autres pays», avait-il également lâché.