Le général à la retraite que Donald Trump a désigné comme conseiller à la sécurité nationale a déjà fait l'objet d'une enquête pour avoir divulgué des renseignements confidentiels à des officiers militaires étrangers.

Selon des documents rendus publics mercredi par The Washington Post et obtenus par l'Associated Press, cette enquête a conclu que Michael Flynn avait dévoilé des informations classifiées «de manière inappropriée» lors de la guerre en Afghanistan, alors qu'il était chef d'état-major adjoint en matière de renseignement.

Or, l'enquête menée de 2009 à 2010 n'a trouvé aucune preuve d'inconduite ou d'atteinte à la sécurité nationale - et souligne que M. Flynn n'a pas divulgué de renseignements «sciemment». Les documents ne précisent ni la nature des renseignements partagés par M. Flynn ni l'identité des militaires étrangers en question.

Cette nouvelle survient après la rude course à la Maison-Blanche durant laquelle l'ex-général a descendu en flammes Hillary Clinton pour le serveur privé de messagerie qu'elle utilisait en tant que secrétaire d'État. Donald Trump et lui ont fustigé sans relâche la candidate démocrate, l'accusant d'avoir compromis la sécurité nationale.

Lors de l'enquête du FBI sur ce scandale de courriels, Mme Clinton s'était défendue en soutenant qu'elle n'avait pas réalisé que l'indication «C» faisait référence à des informations confidentielles.

Michael Flynn avait saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur la démocrate, insistant pour dire qu'elle «ne devrait pas obtenir l'autorisation de sécurité» en raison de cette mauvaise gestion de sa correspondance électronique.

Le général à la retraite jouit d'une grande expérience en matière d'informations classifiées. Il a dirigé l'agence américaine du renseignement militaire de 2012 à 2014, puis a agi à titre de conseiller sur les questions de sécurité nationale pendant la campagne présidentielle de M. Trump.