Le PDG du géant pétrolier ExxonMobil Rex Tillerson, qui entretient d'étroites relations d'affaires avec le président russe Vladimir Poutine, serait favori pour le poste de chef de la diplomatie américaine, ont indiqué samedi plusieurs médias américains, NBC affirmant qu'il aurait déjà été choisi par Donald Trump.

Le président élu Donald Trump devrait nommer M. Tillerson secrétaire d'État et lui adjoindre John Bolton, ancien ambassadeur américain à l'ONU sous la présidence de George W. Bush, a rapporté samedi la chaîne de télévision NBC, citant deux sources proches de l'équipe de transition.

Mais ces deux sources ont aussi indiqué que rien ne sera arrêté jusqu'à l'annonce officielle de la nomination, probablement la semaine prochaine.

Le Wall Street Journal affirme également que M. Tillerson, 64 ans, est le favori pour prendre la tête de la diplomatie américaine, citant des responsables proches de M. Trump.

M. Tillerson qui dirige la compagnie texane depuis 2004, devait de nouveau rencontrer Donald Trump pendant le week-end, selon le quotidien économique.

L'équipe de Donald Trump avait annoncé vendredi que l'ex-maire de New York Rudy Giuliani, 72 ans, avait retiré volontairement sa candidature, ouvrant grand la voie à ses rivaux, parmi lesquels figure aussi Mitt Romney, ancien candidat républicain à la Maison-Blanche en 2012.

ExxonMobil a des activités pétrolières et gazières dans plus de 50 pays et a conclu notamment une dizaine de partenariats avec Rosneft, la principale compagnie pétrolière russe, détenue par l'État, depuis 2011.

En 2012, M. Tillerson a reçu des mains de Vladimir Poutine la décoration de l'ordre de l'Amitié.

Les contrats conclus avec la Russie par ExxonMobil pourraient potentiellement générer 500 milliards de dollars, selon des médias américains.

Le choix de M. Tillerson va dans le sens de la volonté affichée par M. Trump d'améliorer les relations entre les États-Unis et la Russie.

Nombre de républicains, comme le sénateur John McCain, ont mis en garde M. Trump contre les intentions de Moscou qui, selon eux, s'efforce d'étendre son influence au détriment des intérêts américains notamment en Ukraine et en Syrie.