David Petraeus, l'ancien patron de la CIA forcé de démissionner pour avoir partagé des documents secrets avec sa maîtresse, a affirmé mercredi être prêt à servir dans une administration Trump.

« Si on vous le demande, il faut servir, mettre de côté toutes les réticences que vous pouvez avoir éprouvées sur la base de la rhétorique de campagne, et essayer de trouver ce qui est bon pour le pays », a déclaré David Petraeus à la BBC.

L'ancien général de corps d'armée, qui a été en charge des guerres en Irak et en Afghanistan, n'a pas précisé si l'équipe du président désigné lui avait fait une offre.

Le quotidien britannique The Guardian avait affirmé qu'il était en lice pour prendre la tête de la diplomatie américaine.

L'ancien officier, considéré comme l'un des plus brillants de sa génération, a rappelé qu'il avait dû, alors qu'il ne le souhaitait pas, accepter les ordres de marche de Barack Obama pour l'Afghanistan.

« La seule réponse possible c'est : oui M. le président », a-t-il souligné.

David Petraeus avait critiqué Donald Trump pour ses propos incendiaires sur les musulmans et sa proposition de les interdire d'entrée sur le territoire américain.

« Politiquement, ces concepts sont totalement contreproductifs, plutôt que de renforcer la sécurité du pays, ils ne feront qu'augmenter le risque terroriste, déjà élevé, pour nos citoyens. Sur le plan des idées, elles sont toxiques, non biodégradables, une sorte de poison, qui une fois injecté dans notre corpus politique, ne peut pas en être expurgé aisément », écrivait l'ancien commandant des opérations militaires en Irak et en Afghanistan, en mai dans un billet au Washington Post.

Interrogé sur le tempérament de Donald Trump et sa compatibilité avec la fonction présidentielle, David Petraeus a jugé : « C'est désormais aux Américains, non seulement d'espérer que c'est le cas, mais, s'ils sont en position de le faire, de faire leur possible pour l'aider ».

Il a noté qu'il avait eu des échos positifs sur la personnalité de Donald Trump : « C'est intéressant que ceux qui lui parlent ont dit qu'il était très aimable, très accueillant, très généreux, posant plein de questions et ouvert au dialogue ».