Un général américain de haut rang à la retraite a reconnu lundi avoir fait une fausse déclaration lors d'une enquête sur des fuites concernant une attaque informatique que les Etats-Unis avaient lancée contre l'Iran en 2010, un délit pour lequel il a été inculpé.

«J'ai eu tort d'induire en erreur le FBI le 2 novembre 2012 et j'en assume l'entière responsabilité», a écrit le général de la Marine James Cartwright, ancien numéro deux de l'état-major des armées, dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat.

Le haut gradé a menti aux enquêteurs en prétendant ne pas être à l'origine de la transmission à un journaliste du New York Times d'informations confidentielles, selon l'acte d'inculpation consulté par l'AFP.

Ce journaliste, David Sanger, a écrit un livre relatant les détails d'une attaque américaine à l'aide du virus informatique Stuxnet contre les installations nucléaires iraniennes.

Dans son communiqué, James Cartwright reconnaît avoir parlé à la presse mais continue de réfuter être à l'origine de la fuite sur Stuxnet.

«Je savais que je n'étais pas la source de cette histoire et je ne voulais pas me voir reprocher d'en être la source. Mon seul objectif en parlant aux journalistes a été de sauvegarder les intérêts et les vies américains», a-t-il soutenu.

James Cartwright, ancien général quatre étoiles de 67 ans, a pris sa retraite en août 2011. Cet ancien pilote était considéré comme un proche conseiller militaire du président Barack Obama.

Stuxnet, conçu spécialement pour attaquer les opérations d'enrichissement d'uranium iraniennes, a frappé l'Iran en 2010 et a créé d'importants dégâts dans le programme nucléaire controversé de ce pays.