Ahmad Khan Rahami a acheté des ingrédients pour fabriquer des bombes sur eBay et a tourné une vidéo le montrant en train de provoquer une explosion dans son jardin. Dans un journal écrit à la main, il prévient que des déflagrations résonneront dans les rues et prie pour mourir en martyr plutôt que d'être arrêté. Il termine avec un message saisissant : « Mort à votre oppression. »

Ces renseignements fournis dans les plaintes déposées mardi devant une cour fédérale donnent un aperçu de ce qui aurait motivé Rahami, un citoyen américain né en Afghanistan, à déclencher des explosifs à New York et au New Jersey le week-end dernier, dont une bombe qui a fait 31 blessés à Manhattan.

Ces explosions se sont produites deux ans après que le FBI eut enquêté sur l'homme sans toutefois découvrir de lien entre lui et le terrorisme.

Ahmad Khan Rahami demeure hospitalisé en raison de blessures par balle subies durant un échange de coups de feu avec la police lors de son arrestation à l'extérieur d'un bar de Linden, au New Jersey, lundi.

Les agents du FBI aimeraient interroger Rahami, mais selon le représentant Tom MacArthur, le suspect refuse de collaborer, possiblement à cause de ses blessures.

D'après le FBI, l'homme ne faisait pas l'objet d'une surveillance au moment des déflagrations de la fin de semaine dernière. Mais il avait donné lieu à une « évaluation » en 2014 à la suite de commentaires de son père, qui disait craindre à l'époque que son fils ne soit un terroriste avant de se rétracter.

Interrogé à ce sujet par des reporters mardi, Mohammad, le père d'Ahmad Khan Rahami, a répété que son fils n'était pas un terroriste et que le FBI le savait.