Les États-Unis ont marqué dimanche dans le recueillement et les appels à l'unité le quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, traumatisme encore présent dans tous les esprits.

>>> Réagissez sur le blogue de Richard HétuÀ New York, la candidate démocrate Hillary Clinton a quitté plus tôt que prévu la cérémonie de Ground Zero pour rejoindre l'appartement de sa fille après un «coup de chaud», selon son équipe de campagne.

Elle en est ressortie plus tard tout sourire devant les caméras de télévision. Son médecin personnel a annoncé en fin d'après-midi que Mme Clinton souffrait d'une pneumonie et qu'elle s'était déshydratée lors de la cérémonie. «Elle est désormais réhydratée et récupère rapidement», a affirmé Lisa Bardack.

Mme Clinton participait, comme son rival républicain Donald Trump, à une commémoration solennelle qui s'est ouverte par une minute de silence à 08h46 locales (12h46 GMT), l'heure précise du premier choc d'un avion détourné par Al-Qaïda contre une tour du World Trade Center de New York quinze ans auparavant.

PHOTO BRIAN SNYDER, REUTERS

Le sénateur Chuck Schumer, Hillary Clinton, et le maire de New York Bill de Blasio.

PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE

L'ancien maire de New York Rudy Giuliani, Donald Trump et le gouverneur du New Jersey Chris Christie.

Hillary Clinton était sénatrice de New York au moment des attentats. Donald Trump est l'un des magnats de l'immobilier de Manhattan.

C'est «notre devoir solennel d'agir ensemble dans l'unité nationale pour préserver tous les nôtres d'un ennemi qui ne cherche rien d'autre que détruire notre mode de vie», a déclaré M. Trump dans un communiqué, en allusion à la menace djihadiste.

«Nous n'oublierons jamais les horreurs du 11 Septembre 2001. Aujourd'hui, rendons hommage aux vies et au courage extraordinaire des victimes et de ceux qui les ont secourues», a tweeté Mme Clinton.

La «diversité», force de l'Amérique 

De son côté, le président Barack Obama a souligné lors d'une cérémonie au Pentagone près de Washington que la «diversité» était la force de l'Amérique, y compris face à des menaces comme l'extrémisme islamique.

«Al-Qaïda ou le groupe État islamique savent qu'ils ne pourront jamais vaincre une nation aussi forte que l'Amérique, alors ils essaient de terroriser en espérant que la peur nous dressera les uns contre les autres», a déclaré M. Obama.

Dans une allusion indirecte aux propositions controversés de Donald Trump, M. Obama a rappelé que des gens «venus de tous les coins du monde, de toutes couleurs, de toutes religions» avaient fait de l'Amérique ce qu'elle est aujourd'hui.

Le président américain a, à plusieurs reprises, dénoncé avec force la rhétorique du candidat républicain à la Maison-Blanche. Dans la foulée de la fusillade de San Bernardino, Californie, en décembre dernier, le milliardaire avait proposé d'interdire temporairement l'entrée sur le territoire américain de tous les musulmans

George W. Bush, le président des États-Unis au moment des attentats, a passé sa matinée de dimanche dans une église dans son État du Texas.

Il devait assister dans la soirée à un match de football américain entre les Dallas Cowboys et les New York Giants, participant à l'ouverture du match avec deux policiers qui étaient à Ground Zero le 11 septembre 2001.

L'anniversaire des attentats coïncide cette année avec l'ouverture de la saison pour la Ligue nationale de football américain (NFL). Des messages de M. Bush et du président Obama ont été enregistrés pour être diffusés dans tous les stades à cette occasion.

«Les terroristes n'ont pas gagné» 

Le 11 septembre 2001, 19 pirates de l'air d'Al-Qaïda avaient détourné quatre avions pour les précipiter sur les tours jumelles à New York, sur le Pentagone et dans la campagne de Pennsylvanie à Shanksville.

Ces attentats marquaient la première attaque étrangère sur le sol métropolitain des États-Unis depuis près de 200 ans. Les États-Unis ont répondu en lançant une «guerre mondiale contre le terrorisme» qui fait rage encore aujourd'hui.

Quelque 75 000 personnes souffrent toujours aujourd'hui de troubles mentaux et physiques liés à ces attaques, dont de nombreux urgentistes ayant respiré des particules cancérigènes en tentant de sauver des vies.

À New York, le silence s'est fait au total six fois pendant la cérémonie à Ground Zero, pour rappeler le déroulement des attaques meurtrières: les deux impacts des avions sur les tours jumelles, les effondrements respectifs de celles-ci, et les impacts des avions au Pentagone et en Pennsylvanie.

Les cloches des lieux de culte de New York ont également sonné.

Les noms des quelques 3000 victimes ont été rappelés pendant la cérémonie à Ground Zero.

«Le 11 Septembre 2001 a touché chaque New-Yorkais, mais les terroristes n'ont pas gagné, parce que 15 ans plus tard nous sommes forts, et nous sommes unis», a écrit le maire de New York Bill de Blasio sur Twitter.

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Barack Obama