Deux adolescents ont été tués et vingt personnes blessées dans une fusillade survenue dans la nuit de dimanche à lundi à la sortie d'une fête organisée pour des jeunes en Floride, un drame que la police ne considère pas comme un attentat.

«Ce n'est pas un acte de terreur. Ce n'est pas un attentat terroriste», a martelé Dennis Eads, chef de la police par intérim de Fort Myers, lors d'une conférence de presse lundi après-midi.

Cette piste avait rapidement été écartée par les autorités de cet État du sud-est des États-Unis récemment marqué par la fusillade qui a fait 49 morts le 12 juin dans une boîte de nuit d'Orlando, le pire attentat sur le sol américain depuis le 11-Septembre.

M. Eads a confirmé que trois «personnes présentant un intérêt pour l'enquête» ont été placées en détention. Mais «d'autres» sont toujours recherchées, a-t-il fait savoir.

En revanche, il n'a donné aucune indication sur le mobile du ou des auteurs des tirs, signalés vers 00h38 lundi car «c'est une enquête en cours».

Deux adolescents de 14 et 18 ans ont été tués.

Le gouverneur de Floride Rick Scott a indiqué lors de la même conférence de presse que vingt personnes avaient également été blessées - le dernier bilan de la police évoquait entre 14 et 16 blessés, dont certains grièvement.

Selon M. Eads, les policiers sont arrivés «très vite» sur place, trouvant une scène «très chaotique, encore très active». Certains blessés se sont rendus par eux-mêmes dans des hôpitaux alentours, tandis que d'autres ont été transportés par les secours, a-t-il relevé.

Les tirs ont éclaté sur le stationnement de la boîte de nuit Club Blu où était organisée une fête pour des adolescents âgés de 12 à 17 ans, protégée par des agents de sécurité armés, a expliqué le club sur Facebook.

Les deux victimes ont été identifiées comme Sean Archilles, 14 ans, et Ste'fan Strawder, 18 ans.

Ce dernier jouait dans l'équipe de basket du lycée Lehigh Senior High School, à Lehigh Acres non loin de Fort Myers, selon le site local Wink News qui a reproduit un message que le jeune homme aurait posté sur Facebook dans la soirée dimanche. Il y disait: «Je vais peut-être aller à cette fête, qui y va?».

La police avait plus tôt fait part d'autres coups de feu en lien avec cette affaire, signalés près d'une maison non loin du club, où «il y a eu un blessé léger».

Fête pour ados

Des témoins ont décrit dans des médias des scènes de panique, les jeunes se ruant hors de la boîte, pleurant et hurlant.

«C'était une fête pour jeunes adolescents. Il y avait des enfants. Le petit que je tenais sur les genoux, il avait 14 ans, il a été touché par balle», a témoigné une habitante du quartier, Tatianna Nouhaioi, sur la chaîne ABC News.

«Et puis il y avait aussi cette petite fille qui a reçu une balle et elle avait 13 ans. La fille d'un des vigiles a été touchée par balle, c'était des enfants de 13, 14, 15, 16 ans», a-t-elle déploré.

«C'est lorsque le club fermait et que les parents venaient chercher leurs enfants... que tout ça a eu lieu», a pour sa part expliqué le Club Blu.

Insistant sur les mesures de sécurité prises, l'établissement assure qu'il «n'aurait rien pu faire puisque ce ne sont pas des enfants de la fête qui ont commis cet acte méprisable».

«Nous sommes terriblement désolés pour tous ceux qui ont été touchés. Nous voulions offrir aux adolescents ce que nous pensions être un endroit sûr pour s'amuser», a-t-il ajouté.

Les fusillades meurtrières secouent régulièrement les États-Unis, où les armes à feu causent environ 90 décès par jour. Le débat sur ces armes a été ravivé par les attentats d'Orlando et de San Bernardino (Californie) en décembre 2015 - un couple avait tué 14 personnes - mais sans avancées notables dans un pays où le droit de porter des armes est inscrit dans la Constitution.