Le président des États-Unis Barack Obama a appelé vendredi la police américaine à se réformer, après la mort par balle d'un homme afro-américain qui a rouvert le débat sur les brutalités policières aux États-Unis.

À son arrivée à Varsovie, où il doit participer à un sommet de l'OTAN, M. Obama a présenté ses condoléances à la famille d'un automobiliste Afro-Américain abattu par un policier dans l'État du Minnesota, au lendemain de la mort d'un autre Afro-Américain tué en Louisiane.

Les États-Unis ont vécu «trop de fois des tragédies comme celle-ci», a déploré le président américain.

Une vidéo diffusée en direct sur Facebook montrant Philando Castile, un employé de cantine scolaire de 32 ans agonisant dans une voiture après avoir été abattu par un policier, a suscité l'indignation aux États-Unis.

Le pays était déjà endeuillé par une affaire semblable en Louisiane, où un vendeur ambulant, Alton Sterling, un Afro-Américain de 37 ans, a été abattu alors qu'il était plaqué au sol.

Rappelant que les Américains non blancs sont plus susceptibles d'être arrêtés, fouillés ou tués par la police, M. Obama a exhorté ses compatriotes blancs à ne pas y voir un problème seulement pour les minorités.

«Ce n'est pas seulement le problème des Afro-Américains. Ce n'est pas seulement le problème des Hispaniques. C'est un problème américain dont nous devrions tous nous préoccuper», a-t-il lancé.

«Il nous revient à tous de dire que nous pouvons mieux faire. Nous valons mieux que cela», a-t-il insisté.

M. Obama a défendu des propositions de réformes faites l'an dernier par la Maison-Blanche, affirmant qu'il était temps de les appliquer.

«Si quelque chose de bon peut ressortir de ces tragédies, mon espoir est que les communautés à travers le pays se penchent dessus et disent: «Comment appliquer ces recommandations» ?»

«Il y a des juridictions qui ont adopté ces recommandations. Il y en a beaucoup d'autres qui ne l'ont pas fait», a regretté M. Obama.