Des centaines de personnes faisaient la file à Orlando pour donner du sang, dimanche, afin de venir en aide aux nombreux blessés après la tuerie dans une boîte de nuit gaie de la ville, mais les hommes homosexuels qui veulent contribuer à l'effort font toujours face à d'importantes restrictions.

L'afflux de donneurs a pris par surprise les centres de collecte OneBlood. Les responsables ont demandé aux donneurs de prendre rendez-vous et de continuer à donner du sang au cours des prochains jours. Au moins 53 personnes ont été blessées et 50 autres ont été tuées lors de la fusillade survenue dans la nuit de samedi à dimanche au club Pulse d'Orlando.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes et un groupe militant de la Floride ont laissé entendre qu'aucun don de sang ne serait refusé, mais OneBlood a réfuté tout changement à ses politiques.

L'agence a indiqué sur Twitter que les lignes directrices fédérales étaient toujours en vigueur et que les informations selon lesquelles elles avaient été levées étaient fausses.

En décembre, l'agence américaine de réglementation des aliments et des médicaments (FDA) a levé une mesure en vigueur depuis 30 ans qui interdisait aux hommes gais et bisexuels de donner du sang. Mais cette interdiction à vie a été remplacée par une nouvelle politique qui interdit les dons de sang d'hommes qui ont eu une relation sexuelle avec un autre homme durant l'année précédente.

Stéréotypes négatifs

Cette nouvelle politique a permis d'harmoniser la réglementation aux États-Unis avec celle d'autres pays comme l'Australie, le Japon et le Royaume-Uni. Les experts estiment que cela pourrait faire augmenter légèrement les réserves de sang aux États-Unis.

Au Canada, les hommes ayant eu une relation sexuelle avec un autre homme doivent attendre cinq ans avant de pouvoir faire un don de sang.

Des militants de la cause homosexuelle estiment que ces restrictions perpétuent des stéréotypes négatifs qui remontent aux débuts de la crise de VIH/sida.

Selon la Croix-Rouge américaine, environ 38% de la population des États-Unis pourrait donner du sang à tout moment, mais seulement 10% de ces gens le font chaque année.

Tous les dons de sang faits aux États-Unis sont testés pour le VIH, le virus qui cause le sida.