Le procès en cour martiale pour désertion de Bowe Bergdahl, soldat américain captif des talibans en Afghanistan puis libéré dans un échange de prisonniers controversé, a été repoussé à février 2017, après l'élection présidentielle américaine, a annoncé mardi un juge militaire.

Bowe Bergdahl avait été capturé par les talibans après avoir quitté son camp le 30 juin 2009, pour des raisons toujours peu claires.

Il a été retenu en captivité pendant 5 ans, jusqu'à ce que les États-Unis acceptent en échange de sa libération de remettre en liberté cinq cadres talibans en détention à Guantanamo.

Des républicains ont sévèrement critiqué la décision de l'administration du président Barack Obama de procéder à cet échange, estimant que les États-Unis avaient fait une concession trop grande.

Le candidat à la Maison-Blanche Donald Trump, désormais seul en lice pour l'investiture républicaine, a qualifié Bergdahl de «sale traitre pourri» et estimé qu'il mériterait d'être exécuté.

«La cour a fixé au 6 février le début du procès», a indiqué l'armée américaine dans un communiqué mardi, après une audience à Fort Bragg.

Bergdahl encourt jusqu'à cinq ans de prison pour la désertion, et la perpétuité pour mauvaise conduite face à l'ennemi.

Plusieurs membres de son unité l'ont accusé d'avoir déserté, alors que lui-même a fourni des explications assez confuses à son comportement.

Beaucoup de ses anciens compagnons lui reprochent aujourd'hui d'avoir mis leur vie en danger lors des longues et épuisantes opérations de recherche qui avaient suivi sa disparition.

Les cinq cadres talibans libérés de Guantanamo, tous de nationalité afghane, avaient été pris en charge par le Qatar qui s'était engagé à les surveiller.

Bowe Bergdahl travaille toujours actuellement pour l'armée, occupant un poste administratif au Texas en attendant la tenue de son procès militaire.