Les États-Unis ont promis, mercredi, d'appuyer une entente permettant aux forces de maintien de la paix des Nations unies de recourir à la force pour protéger les civils dans le cadre de conflits armés.

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power, a annoncé la nouvelle lors d'une réunion de haut niveau portant sur la responsabilité de la communauté internationale de protéger les civils en cas de violence, déclarant que les États-Unis étaient fiers de se joindre aux 28 pays ayant déjà signé le principe de Kigali.

Les Casques bleus de 29 pays participant à des missions qui ont reçu le mandat de la part du Conseil de sécurité des Nations unies de protéger la population civile sont désormais autorisés à réaliser des «actions militaire directes» pour contrer des combattants armés ayant clairement l'intention de s'en prendre aux civils, alors que leurs commandants peuvent ordonner le recours à la force dans les «situations urgentes» sans consulter au préalable leur gouvernement.

Mme Power a affirmé que le principe de Kigali avait été établi pour s'assurer que les civils ne soient plus jamais abandonnés par la communauté internationale, comme ce fut le cas au Rwanda en 1994 et à Sebrenica en 1995.

Simon Adams, le directeur général du Centre mondial pour la responsabilité de protéger, a indiqué que 10 des 16 missions de maintien de la paix de l'ONU, incluant 97 pour cent des soldats et policiers présentement en déploiement, ont été mandatés par le Conseil de sécurité pour protéger les civils.

M. Adams a toutefois noté qu'en dépit de l'importance des opérations, les Nations unies continuaient à éprouver des difficultés à mettre les civils à l'abri des crimes de masse en République centrafricaine, au Congo, au Soudan et au Soudan du Sud.

Initié par le Rwanda, les Pays-Bas et les États-Unis, le principe de Kigali a été adopté lors d'une rencontre dans la capitale rwandaise en mai 2015 par les principaux donateurs des opérations de maintien de la paix des Nations unies.