Des chauffeurs d'Uber viennent de lancer à New York une «association solidaire», dans le but de s'organiser pour obtenir de meilleures conditions de travail.

L'organisation baptisée «ALLES» (Amalgamated Local of Livery Employees in Solidarity) affirme que quelque 1000 des 50 000 chauffeurs d'Uber travaillant dans l'État de New York, ont demandé à y souscrire.

Uber est un service de réservation de voiture avec chauffeur présent dans une soixantaine de pays. Son modèle économique dépend pour beaucoup de l'extrême flexibilité des emplois sur lesquels il s'appuie.

«Nous demandons à ce qu'il y ait un salaire minimum pour les conducteurs. Depuis la diminution du prix des courses, nous gagnons environ 5 ou 6 dollars par course. On ne peut pas vivre avec cela», a expliqué à l'AFP Armughan Asar, co-président de l'association et également chauffeur Uber, lors de l'annonce de la création de cette association dimanche.

La création de Alles survient après une baisse des prix de la course de 15% à New York en janvier, imposée par l'entreprise californienne.

Uber s'est aussi récemment dit prêt à payer jusqu'à 100 millions de dollars pour mettre un terme à deux recours collectifs aux États-Unis qui menaçaient de changer le statut de ses chauffeurs: Uber veut qu'ils restent des travailleurs indépendants, un statut plus flexible que celui de «salariés».

«Nous sommes ici aujourd'hui pour rassembler les conducteurs Uber, qui travaillent des heures épuisantes sans compensation suffisante pour survivre face au coût de la vie élevé à New York», a déclaré lors du lancement de Alles Kevin Lynch, co-président de l'association, souhaitant que la ville et l'État de New York durcissent les régulations contre Uber et d'autres compagnies similaires.