La candidate à l'investiture démocrate Hillary Clinton veut adopter des règles plus strictes sur les importations de voiture que celles négociées par l'administration Obama dans le cadre du Partenariat transpacifique (PTP).

En vertu de l'entente commerciale - signée par 12 pays, dont le Canada - les automobiles peuvent être importées sans taxe aux États-Unis même si la plupart des pièces de ces véhicules ont été fabriquées dans des pays qui ne font pas partie du PTP.

Cette clause a été critiquée par les sénateurs d'États américains où la construction automobile est importante, dont le démocrate de l'Ohio, Sherrod Brown. M. Brown a affirmé que cette mesure encouragerait les manufacturiers à se procurer des pièces à moindre prix, notamment en Chine, qui n'est pas partie prenante de l'entente.

Malgré son ton plus tranchant, Mme Clinton n'a pas précisé les nouvelles règles qu'elle voudrait proposer alors qu'elle était de passage en Ohio, où une élection primaire aura lieu mardi prochain.

Le PTP peut être seulement approuvé ou rejeté par le Congrès dans son intégralité; il ne peut plus être négocié.

La candidate démocrate avait déjà annoncé à l'automne qu'elle s'opposait à l'accord commercial, creusant un fossé entre elle et le président Barack Obama. Pourtant, lorsqu'elle était sa secrétaire d'État, elle avait fait la promotion du PTP des dizaines de fois alors qu'il était en cours de négociation.

Après une défaite surprenante au Michigan, Mme Clinton tente de solidifier son avance dans les États manufacturiers où son rival, le sénateur Bernie Sanders, gagne en popularité.

M. Sanders a souvent critiqué son adversaire pour son appui passé à des accords commerciaux tels que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Le sénateur a d'ailleurs écrit sur son compte Twitter qu'il n'enverrait pas le PTP au Congrès et qu'il poursuivrait ses efforts pour éviter qu'il soit adopté.