Le comité éditorial du New York Times, le plus prestigieux quotidien des États-Unis, a annoncé samedi qu'il soutenait Hillary Clinton pour l'investiture démocrate à la présidentielle et John Kasich pour celle du parti républicain.

Ce soutien, sans grande surprise pour la candidate démocrate et dans la veine modérée du quotidien pour le choix du candidat républicain, arrive deux jours avant le premier grand rendez-vous des primaires, les caucus de l'Iowa ce lundi.

« Les électeurs ont la chance de pouvoir choisir l'un des candidats présidentiels les plus qualifiés de l'histoire moderne », affirme le comité, composé de 19 membres qui ont pour tâche principale d'écrire les éditos du quotidien et sont indépendants de la rédaction.

Le comité rappelle qu'il a soutenu Mme Clinton, à trois reprises (deux fois pour le siège de sénateur et une fois en 2008 contre Barack Obama).

Quant aux adversaires démocrates de Mme Clinton dans la course à l'investiture, les éditorialistes reconnaissent que Bernie Sanders a surpris par l'enthousiasme qu'il suscite, mais « qu'il n'a pas l'expérience ou les idées de programme qu'offre Mme Clinton ».

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Mme Clinton et M. Sanders sont au coude à coude dans l'Iowa et le sénateur du Vermont devance même l'ex-ministre des Affaires étrangères dans le New Hampshire, deuxième étape des primaires, le 9 février.

Côté républicain, le comité a procédé par élimination plus que par enthousiasme.

Il écarte Donald Trump, qui domine pourtant la course à l'investiture républicaine, en le jugeant incompétent et populiste et estime qu'il n'a « ni l'expérience dans le domaine de la sécurité nationale, de la défense ou du commerce mondial, et aucune envie de s'éduquer sur ces sujets ».

Le comité règle aussi son compte à Ted Cruz, qui arrive en seconde position dans les sondages et juge que seule l'ambition personnelle gouverne sa candidature. « M. Cruz est prêt à dire n'importe quoi pour gagner. Et le pire c'est qu'il risquerait ensuite de faire ce qu'il dit ».

Le choix se porte donc sur John Kasich, l'actuel gouverneur de l'Ohio et crédité de seulement une poignée de points de pourcentage dans les sondages.

Mais aux yeux du comité éditorial, bien qu'il ne soit pas un modéré, « il est le seul choix plausible pour des républicains fatigués de l'extrémisme et de l'inexpérience qui s'affichent dans cette élection ».

Archives AP, Chris Carlson

John Kasich