Le Congrès américain a adopté mercredi une loi abrogeant la grande réforme du système de santé emblématique du premier mandat de Barack Obama, qui mettra son veto à cette mesure avant tout symbolique pour la majorité républicaine.

La Chambre des représentants a adopté la mesure par 240 voix contre 181 mercredi, tous les démocrates sauf un votant non. Le Sénat avait adopté la même mesure en décembre.

La Maison-Blanche a laconiquement accueilli cette énième et vaine tentative des républicains pour s'en prendre à la loi, surnommée « Obamacare ». La tentative est vaine puisque Barack Obama y mettra son veto et que les républicains ne disposent pas de la majorité qualifiée de deux tiers pour le surmonter.

Mais pour les républicains, le vote est affaire de symbole. C'est la première fois qu'ils réussissent, grâce à une procédure budgétaire dite de « réconciliation » utilisable une fois par an, à faire adopter et à présenter la loi d'abrogation au président américain.

En pleine campagne électorale, le but est de prouver à la base républicaine la détermination du parti à résister au président Obama, bien que la loi ait été adoptée il y a près de six ans.

« Pour la première fois depuis cinq ans, nous avons enfin envoyé sur le bureau du président une loi qui coupe les crédits à Obamacare », a déclaré Paul Ryan, le président de la Chambre.

« Nous savons que le président veut remplir l'année avec des distractions », a-t-il ajouté. « Nous n'allons pas lui rendre la vie facile (...) Nous devons faire de cette année une année d'idées ».