Ben Carson, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016, a annoncé jeudi la démission de deux de ses principaux collaborateurs, confirmant ainsi implicitement les difficultés affectant sa campagne.

«Tandis que nous entrons dans la phase suivante, il est nécessaire d'insuffler une nouvelle stratégie dans ma campagne, correspondant de façon plus dynamique à ma vision du monde pour les Américains», a déclaré le médecin sur son site.

M. Carson, en chute libre dans les sondages depuis deux mois, a confirmé dans ce communiqué la démission de Barry Bennett, son directeur de campagne et de Doug Watts, son responsable de la communication. Il n'a pas précisé s'il les avait lui-même écartés.

Le candidat conservateur a chargé Bob Dees, un général à la retraite, de reprendre la coordination de sa campagne.

Lisa Cohen, directrice adjointe de la campagne de Ben Carson, quitte également l'équipe, a rapporté The Des Moines Register, journal de l'Iowa, un petit État du centre des États unis à l'influence politique démesurée puisque ses habitants auront le privilège de voter pour les primaires avant les autres, le 1er février.

Ce triple départ vient confirmer les graves difficultés du neurochirurgien retraité qui, début novembre, était encore au coude à coude avec le milliardaire Donald Trump dans les sondages côté républicain.

Mais le Dr. Carson a depuis affiché à plusieurs reprises des lacunes lors de débats télévisés, notamment sur les questions de politique étrangère ou de sécurité nationale.

Il a par ailleurs suscité de vives controverses avec des déclarations provocatrices et des comparaisons hasardeuses.

Il a notamment affirmé que les pyramides d'Égypte avaient été bâties par Joseph, le personnage biblique, pour stocker des céréales, et non pour servir de sépulture aux pharaons.

Ben Carson a aussi été accusé d'avoir menti sur sa jeunesse violente et sur une offre de bourse d'étude qu'il aurait reçue de la prestigieuse Académie militaire de West Point.

Enfin, il a affirmé --tout comme Donald Trump-- avoir vu des images de musulmans célébrant aux États-Unis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, une légende urbaine maintes fois démentie.