Un ami proche d'un des deux tueurs de San Bernardino, l'attentat le plus meurtrier aux États-Unis depuis 2001, s'est vu refusé une libération sous caution lundi après avoir été inculpé pour complot terroriste.

Le juge David Bristow a rejeté la demande de l'avocat d'Enrique Marquez, affirmant que ses liens avec l'un des tueurs justifiaient de le maintenir en détention.

Enrique Marquez, qui a coopéré avec les autorités, a été inculpé jeudi de projets d'attentat avec Syed Farook, son ami de longue date, en 2011 et 2012 dans une université et sur une autoroute.

Il a notamment été accusé d'avoir fourni «illégalement» à Syed Farook deux fusils utilisés pendant la tuerie de San Bernardino, qui a fait 14 morts et 22 blessés le 2 décembre.

Les autorités ont indiqué ne disposer d'aucune preuve montrant qu'il avait pris part au massacre perpétré par Syed Farook et son épouse Tashfeen Malik durant un déjeuner de Noël pour employés des services sanitaires du comté de San Bernardino.

Mais outre la question des armes, Enrique Marquez a aussi été inculpé pour «avoir trompé les services fédéraux de l'immigration en faisant un mariage blanc» avec une femme, dont la soeur avait épousée le frère de Syed Farook.

Cette immigrée russe, d'après plusieurs médias américains, payait Enrique Marquez 200 dollars par mois.

Le lendemain de la tuerie, Enrique Marquez avait appelé le numéro d'urgence 911 affirmant qu'il voulait mettre fin à ses jours et déclarant: «Mon voisin... Il a commis la tuerie de San Bernardino».

Il avait alors expliqué que Syed Farook avait utilisé un fusil, qu'il aurait entreposé chez lui.

Enrique Marquez avait ensuite été examiné dans un hôpital psychiatrique où il avait donné son accord pour être questionné par les enquêteurs durant 10 jours.

L'audience préliminaire de son procès aura lieu le 4 janvier.