Un soldat américain a plaidé coupable lundi de «conspiration» en vue de mener une attaque, avec son cousin, contre une base militaire en banlieue de Chicago dans l'espoir de tuer plus de cent personnes, a indiqué la justice des États-Unis.

Hasan Edmonds, 23 ans, est membre de la Garde nationale des États-Unis (US Army National Guard), une composante de l'armée de terre. Il a commencé à communiquer sur internet en janvier avec un agent de la police fédérale américaine (FBI) qui se présentait comme un combattant du groupe État islamique (EI) en Libye.

Le militaire a reconnu avoir donné à l'agent des conseils sur «comment combattre et vaincre l'armée américaine», ainsi que s'être dit prêt, avec son cousin, à mener une attaque aux États-Unis, selon un communiqué du bureau du procureur du district nord de l'Illinois.

Il risque jusqu'à 30 ans de prison pour «conspiration en vue d'apporter un soutien à une organisation terroriste étrangère» et «tentative de soutien matériel à une organisation terroriste étrangère».

Son cousin Jonas Edmonds, également Américain, risque lui jusqu'à 23 ans de réclusion après avoir plaidé coupable la semaine dernière du même premier chef d'accusation, ainsi que de «mensonge à un officier des forces de l'ordre».

«Grâce aux efforts de plusieurs procureurs, agents et analystes, nous avons été en mesure d'empêcher que ces comploteurs n'atteignent leurs objectifs, et avec ces plaidés coupables, ils seront tenus pour responsables», a indiqué John Carlin, procureur général adjoint en charge de la Sécurité nationale.

Les deux hommes ont commencé à rencontrer un autre agent sous couverture du FBI en mars, qui se proposait d'aider Hasan Edmonds à rejoindre les rangs des djihadistes de l'EI en Irak.

Ils ont également évoqué l'utilisation par Jonas Edmonds de l'uniforme de son cousin pour attaquer la base de Joliet, dans l'Illinois, où ce dernier était assigné.

Jonas Edmonds a expliqué attendre de l'agent sous couverture qu'il l'aide à atteindre un «nombre de victimes» allant de 100 à 150.

Le militaire américain a emmené les deux hommes sur la base le 24 mars pour mener une mission de surveillance et pour récupérer un programme d'entraînement afin de déterminer le meilleur moment pour une attaque, selon les documents de justice.

Il a été arrêté le lendemain à l'aéroport de Chicago, où son cousin l'avait déposé, avant qu'il ne puisse embarquer sur un vol à destination de l'Égypte.