Une élue du Congrès de la Californie et candidate au Sénat américain a été vigoureusement critiquée, vendredi, pour avoir laissé entendre que jusqu'à deux musulmans sur dix prendraient part à des activités de terrorisme pour établir un strict État islamique.

À la suite du tollé, la représentante démocrate Loretta Sanchez a publié un communiqué disant que cette évaluation ne reflétait pas sa perception à l'égard de la communauté musulmane aux États-Unis, et que la plupart des musulmans à travers le monde sont engagés envers la paix.

Dans une entrevue à PoliticKING with Larry King, Mme Sanchez avait affirmé qu'entre 5 et 20% des musulmans souhaitaient la création d'un strict État islamique - ou califat - et utiliseraient le terrorisme pour arriver à leurs fins.

Ces propos rappellent bien sûr ceux de l'homme d'affaires et candidat de tête à l'investiture républicaine, Donald Trump, qui a appelé à un moratoire sur l'immigration de musulmans aux États-Unis après la fusillade de San Bernardino, en Californie, et les attentats à Paris.

Vendredi, une coalition de leaders chrétiens et juifs ont offert à une mosquée d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique, des dizaines de « lettres de soutien » dans la foulée des propos de M. Trump.

Les militants ont dit avoir voulu montrer leur solidarité avec les musulmans du Nouveau-Mexique.

« Lorsque (Donald) Trump a fait ces commentaires, la plupart d'entre nous ont jugé devoir faire quelque chose, a dit le révérend Francis Quintana, qui a aidé à orchestrer la campagne de lettres. Cela ne représente pas ce que nous sommes en tant qu'Américains. »

Plus tôt cette année, Mme Sanchez s'était excusée après qu'une vidéo l'eut montrée hurlant un cri en référence aux Autochtones. Les images lui avaient valu une cascade de remontrances de la part de collègues démocrates.