Le milliardaire Donald Trump, l'un des candidats républicains à l'élection présidentielle de 2016, a estimé lundi que les États-Unis devraient « fortement envisager » de fermer des mosquées dans le cadre des efforts pour éviter des attentats dans le pays.

« Il va falloir surveiller et examiner les mosquées, parce que beaucoup de discussions se déroulent dans les mosquées », a déclaré M. Trump sur la chaîne de télévision MSNBC, après les attentats qui ont fait au moins 129 morts vendredi à Paris.

De son côté, le premier ministre français Manuel Valls a estimé lundi que les mosquées et les associations radicales « qui s'en prennent aux valeurs de la République » devaient être fermées.

Questionné par MSNBC pour savoir s'il ferait la même chose aux États-Unis s'il était élu président, M. Trump a répondu: « Je détesterais devoir le faire, mais c'est quelque chose que l'on va devoir fortement envisager ».

« Parce que certaines des idées et une partie de la haine, de la haine absolue, proviennent de ces espaces », a justifié le magnat de l'immobilier.

Donald Trump, qui est en tête des sondages pour l'investiture républicaine dans la course à la Maison-Blanche en 2016, a mis en avant la « vaste surveillance » des installations religieuses musulmanes décidée par les autorités de New York, en particulier après les attentats du 11 septembre 2001. Il a considéré qu'une surveillance similaire devait être rétablie.

La plupart de ses rivaux républicains n'ont pas explicitement préconisé la fermeture de mosquées. Mais beaucoup ont fait part de leur opposition à accueillir aux États-Unis des réfugiés syriens ou en provenance d'autres pays du Proche-Orient.

Un passeport syrien au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, a été retrouvé près de l'un des kamikazes du Stade de France. L'authenticité de ce passeport reste à vérifier, mais les empreintes de l'homme concordent avec celles relevées sur un migrant enregistré lors d'un contrôle en Grèce début octobre.

Plusieurs États américains républicains, comme le Texas, le Michigan ou encore l'Alabama, ont annoncé qu'ils refusaient désormais d'accueillir des réfugiés syriens.